Des zones neutres voient le jour dans l’Est-du-Québec

SÉCURITÉ DES CITOYENS

©Photo Gracieuseté

Sergent Ghislain Rouillard et Rachel Dugas, mairesse de Nouvelle.

Des municipalités de l’Est-du-Québec commencent à se tourner vers le déploiement de zones neutres sur leur territoire afin d’augmenter la sécurité des citoyens.

Mais qu’est-ce qu’une zone neutre? Il s’agit d’un endroit public sous surveillance par caméra où les gens peuvent se rencontrer pour diverses raisons. En tête de liste, on peut penser à des transactions d’objets via des sites comme marketplace. Trop souvent, des rencontres se font dans des endroits reclus où certaines personnes ne se sentent pas en sécurité. Il peut aussi être intimidant de se rendre au domicile d’un étranger ou d’accueillir quelqu’un qu’on ne connait pas chez soi.

Une autre raison pour utiliser une zone neutre est pour les parents séparés qui se partagent la garde de leurs enfants. Parfois, il est rassurant de savoir que des caméras sont en fonction pour laisser des traces des rencontres, spécialement si les relations sont tendues entre les parents.

Ainsi, après Rivière-du-Loup et Caplan, voilà que Nouvelle embarque dans la danse en implantant une zone neutre située dans le stationnement de son hôtel de ville. Cette zone est clairement identifiée et les enregistrements sont conservés pendant 90 jours. Les caméras fonctionnent d’ailleurs 24 heures sur 24. « Ce sont des projets très intéressants qui sont initiés par les municipalités. La Sûreté du Québec offre, pour sa part, le soutien logistique pour l’implantation du projet et la diffusion de l’information », précise le porte-parole de la Sûreté du Québec, Frédéric Deshaies. Dans le cas de Nouvelle, le projet a coûté à peine 2 800 $.

« Ce projet, en partenariat avec la municipalité de Nouvelle, est inspiré d’une initiative pancanadienne et vise à offrir aux citoyens un lieu sous surveillance afin de procéder à leurs échanges et ainsi prévenir les vols et les agressions. Le concept de la zone de rencontre neutre existe ailleurs au Canada depuis quelques années, en Colombie-Britannique ainsi qu’en Ontario. Nous souhaitons que les citoyens n’hésitent pas à l’utiliser afin de s’assurer que leurs échanges se déroulent le plus sécuritairement possible », conclut le porte-parole policier.

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