Visite du président du Collège des médecins

GASPÉ

©Jean-Philippe Thibault - Chaleurs Nouvelles

Mauril Gaudreault lors de son passage à Gaspé le 3 octobre dernier.

Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins du Québec, était en visite récemment à Gaspé pour rencontrer des membres, des gestionnaires, des chefs de département, la haute direction ou encore des usagers.

En mars, un premier rapport avait été déposé suite à une tournée d’une douzaine d’hôpitaux à Montréal, Laval, Longueuil, Saint-Jérôme, Québec, Chicoutimi, Trois-Rivières, Sherbrooke, Gatineau, Rimouski et Rouyn-Noranda. L’exercice avait permis de confirmer la difficulté d’accès aux soins; que par exemple les listes d’attente pour des chirurgies ou des soins spécialisés sont asymétriques d’une région à l’autre.

La seconde partie de la tournée a été entamée récemment. Kuujjuaq et les Îles-de-la-Madeleine ont aussi été visités, notamment. C’est la première fois en 175 ans d’histoire qu’un président du Collège des médecins procède à une telle démarche. « C’est pour me rapprocher des médecins, des endroits où ils travaillent et du public puisque je rencontre les comités des usagers. Ça me paraît important. C’est pour saisir les difficultés que vivent les diverses régions du Québec. Notre mission c’est de protéger le public. On voit comment on peut les aider à solutionner certains problèmes », explique Mauril Gaudreault.

Les enjeux de main-d’œuvre ont évidemment été discutés; dossier récurrent et universel de toutes les régions du Québec. L’accès à un médecin de famille ou à un médecin spécialiste a aussi été abordé. En date d’avril, un poste de médecin spécialiste sur cinq n’était pas comblé en Gaspésie. Les problèmes de santé mentale ont aussi ressorti.

« Il y a ça, et aussi des problèmes par rapport aux soins à domicile. Mais les médecins que j’ai rencontrés sont intéressés à apporter des solutions. Il a été beaucoup question de travailler plus en interdisciplinarité avec d’autres professionnels, de faire en sorte par exemple que les psychologues et physiothérapeutes puissent faire plus d’actes, ce qu’ils ne peuvent pas faire nécessairement maintenant. Des solutions, il y en a. Il ne faut plus viser que chaque Québécois ait un médecin de famille, mais plutôt que chaque Québécois ait accès à un professionnel de la santé quand la situation l’exige », analyse le président.

Celui-ci note par ailleurs avoir observé en général une bonne collégialité à travers le réseau de la santé. « C’est une région pour laquelle il y a beaucoup d’entraide entre la communauté médicale, mais aussi entre les gestionnaires et les médecins. Ma première impression c’est que ça va très bien au niveau de la cogestion médico-administrative », conclut-il.

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