21 septembre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté

Des affiches ont été posées un peu partout en Gaspésie pour sensibiliser la population aux différents types d'agressions.

Après une première mouture de la campagne qui se déclinait en affiches distribuées un peu partout dans la région, voici que la Coalition frappe (sans poings) à nouveau avec des petites capsules visuelles et auditives qui seront diffusées à la radio, à la télé et sur les réseaux sociaux. « Nous avons entendu énormément parler de nos affiches qui étaient placardées à plusieurs endroits. C’était un message assez simple qui semble avoir rejoint les gens. C’est pour cette raison que nous avons décidé de faire revivre cette campagne, mais sous une autre forme », indique Monic Caron, directrice du Centre Louise-Amélie.

L’idée derrière cette campagne est de sensibiliser les gens aux différents types d’agressions, aussi inoffensives puissent-elles sembler aux yeux de certains. Ainsi, on cherche à conscientiser les agresseurs sur l’importance de mesurer ses gestes avant de les poser. Une photo d’organes génitaux, un coup de poing dans le mur, une intrusion dans le téléphone cellulaire de sa conjointe, etc. Même si ces gestes ne sont pas physiquement douloureux pour la victime, il s’agit tout de même d’une agression. « On voulait d’abord démontrer que la violence se décline sous plusieurs formes autres physiques et qu’il n’y a pas de petits gestes. Lorsqu’on entend que ce n’est pas grave, il faut toujours se mettre dans la peau de la victime. Lorsqu’un conjoint violent donne un coup de poing dans le mur, on sait très bien que la prochaine fois pourrait être directement sur la conjointe. De plus, le trou dans le mur est un rappel constant sur le climat dans lequel vit la personne aux prises avec une personne violente », poursuit Monic Caron.

C’est donc pour ces raisons que les neuf organismes de la Gaspésie et des Îles ont décidé d’unir leurs forces. « Nous sommes tous d’accord sur le message à véhiculer et sur la gravité de chaque geste, que ce soit de la violence physique, psychologique, sociale ou sexuelle », ajoute la directrice du Centre Louise-Amélie.

La Coalition regroupe les maisons d’aide contre la violence conjugale, les CALACS, l’Espace-GÎM pour une enfance sans violence ainsi que la Ressource d’aide Hommes & Gars.