25 avril 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo-archives

Les paramédics exigent de meilleurs salaires.

En Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, on parle des ambulanciers de Matane, Sainte-Anne-des-Monts, Mont-Louis, Murdochville, Gaspé, Grande-Vallée, Grande-Rivière, Gascons, Chandler, New Richmnond, et Caplan qui sont en moyen de pression. Il s’agit principalement d’actions qui ont des incidences administratives ou légères sur les activités habituelles. « On ne touchera jamais aux services essentiels. Par exemple, à partir de maintenant, nous n’acceptons plus de stagiaires, ce qui va mettre une pression sur l’employeur qui souhaite avoir de la relève. Un autre exemple est qu’on cesse de faire des commissions pour l’employeur, donc on pourrait décider de ne plus aller porter les véhicules à la caserne », explique Jérémie Landry, vice-président aux relations de travail à la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ).

Le transport des patients qui retournent à la maison se feront dorénavant seulement de jour et les paramédics qui avaient l’habitude d’amener les patients aux étages remettent cette tâche au personnel hospitalier. Ainsi, puisque les moyens de pression sont légers, le syndicat avoue que les négociations pourraient s’étirer puisque l’employeur ne sentira pas l’urgence de ratifier une nouvelle convention collective.

Quant aux revendications, il y a évidemment l’aspect salarial qui est au cœur des préoccupations des ambulanciers. « Ce n’est pas normal qu’un paramédic qui sort de l’école soit payé à 21 $ de l’heure dans le contexte économique actuel. L’assurance-collective coûte extrêmement cher, la conciliation travail-famille n’est pas là et le fonds de pension n’est pas à sa pleine capacité, ce qui fait qu’il est impossible pour un paramédic de partir à la retraite avant 60 ans sans pénalité. Et on s’entend qu’être paramédic, c’est dur sur le corps », ajoute Jérémie Landry.

La convention collective de la FPHQ est échue depuis mars 2022. Une première grève a été déclenchée en juillet de la même année. Puisque les négociations se sont mises à piétiner, un front commun s’est créé avec les Travailleurs Ambulanciers syndiqués de Beauce inc. (TASBI). Ayant des revendications similaires, les syndicats se sont présentés devant le Tribunal administratif du Travail pour déclencher une nouvelle grève en y ajoutant des moyens de pression.

Les ambulanciers sont donc en attente d’un retour du Conseil du Trésor quant à la suite des choses. Le problème est qu’il y a beaucoup de gens autour de la table et les entreprises ambulancières qui reçoivent des enveloppes gouvernementales, sont aussi en litige avec le ministère de la Santé au sujet de la transparence de la gestion des budgets. « C’est de l’argent public et tant et aussi longtemps que les enveloppes budgétaires ne seront pas réglées entre le Ministère et les employeurs, ce sera difficile pour nous de régler notre convention collective », conclut Jérémie Landry.