Élections provinciales
Retour02 juin 2022
Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca
Dominique Anglade en tournée dans l'Est-du-Québec
©Photo Dominique Fortier - Chaleurs Nouvelles
Dominique Anglade a profité de la nature lors de son passage à Matane.
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, s'est arrêtée dans différentes municipalités de l'Est-du-Québec dont Matane et Sainte-Anne-des-Monts afin d'y rencontrer les élus et des militants. On en a profité pour piquer un brin de jasette avec elle.
1- Vous arrivez avec une charte des régions sous le bras. En quoi est-ce que ça consiste exactement?
Nous avons consulté 1 400 personnes pour arriver avec cette charte. Le monde change. Il y a des grandes crises qui affectent les gens dans leur quotidien. C'est pourquoi il est important de revoir le partenariat avec nos régions. Je fais de la politique parce que je crois que chaque personne devrait atteindre son plein potentiel, peu importe d'où il vient. Par extension, je crois que chaque région devrait pouvoir être tout ce qu'elle peut être. C'est pour ça qu'on doit leur donner les bons outils. Par exemple, je veux que le sous-ministre qui s'occupe d'une région donnée habite cette région pour bien comprendre sa réalité. Il faut être capable de déterminer les priorités par région afin d'appliquer des politiques sur mesure. D'autres outils se traduisent aussi dans nos propositions comme celle d'avoir un ministre des Pêches ou la gratuité pour accéder aux traversiers. Même chose en termes d'immigration. On devrait laisser aux régions le soin de décider de leur capacité d'accueil. En résumé, on parle de décentralisation du pouvoir et de l'argent vers les régions.
2- Quelles sont vos attentes dans un comté comme Matane-Matapédia qui est représenté depuis 15 ans par un député qui jouit d'un taux de satisfaction astronomique?
J'apprécie beaucoup Pascal, je le connais depuis longtemps. D'ailleurs, c'est lui qui m'a inspiré le nom du livre que j'ai écrit, soit « Ce Québec qui m'habite ». Avec le Parti libéral, on veut accomplir de grandes choses. Je sais que le député est très apprécié ici, mais on souhaite se faire entendre, partager nos idées comme la production et la distribution de l'hydrogène vert qui représente un investissement de 100 milliards de dollars d'ici 2050. Ça va créer une richesse qu'on pourra distribuer région par région pour qu'elles aient les moyens de leurs ambitions.
3- Lors de la dernière élection dans Gaspé, le PLQ avait passé bien près de la victoire avec Alexandre Boulay. Est-ce toujours une circonscription qu'on vise comme étant prenable?
Oui, nous étions passés près dans Gaspé, mais je pense aussi à Bonaventure qui a déjà été libérale. La campagne électorale va compter énormément cette fois-ci puisqu'on n'a pas eu vraiment l'occasion de déployer nos idées au cours des dernières années. Je pense qu'il y a plusieurs aspects où nous pouvons démontrer que le gouvernement actuel n'a pas un bon bilan concernant la crise du logement ou la lutte aux changements climatiques. Il faut être capable de faire les changements qui s'imposent.
4- Comment on règle rapidement la crise du logement dans un contexte où les gens en ont besoin dès maintenant?
Il faut simplifier les processus pour donner plus de latitude aux municipalités pour bâtir de nouveaux logements, notamment avec le droit de péremption et tant mieux si des promoteurs privés embarquant car nous avons besoin de tous les types de logement. Une autre solution serait d'enlever la taxe de bienvenue pour les acquéreurs d'une première propriété.
5- Comment abordez-vous le thème de la santé en région avec les nombreuses ruptures de services dans différents secteurs comme l'obstétrique ou la chirurgie?
Dans tous les endroits que j'ai visités, les gens sur le terrain avaient des solutions, que ce soit la reconnaissance plus rapide des diplômes pour les immigrants qui veulent venir s'installer en région. Ça peut être en modifiant les horaires de travail. Bref, il y a des solutions, mais il faut un gouvernement prêt à les appliquer à la pièce selon la réalité de chaque région.
6- Qu'est-ce que la région vous inspire?
Un potentiel incroyable. Nous sommes ici devant le fleuve. L'eau. L'électricité. On se tourne et on voit les éoliennes. Nous avons la chance d'avoir une réponse québécoise à un enjeu planétaire. Dans un contexte de crise climatique, une région comme celle-ci prend toute se place. Je vois grand pour la région.
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