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16 mai 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Un ministère des régions et un milliard de plus pour leurs infrastructures

GASPÉ

Méganne PSPP

©Jean-Philippe Thibault - Chaleurs Nouvelles

Méganne Perry Mélançon, Paul St-Pierre Plamondon et Joël Arseneau étaient à la Marina de Gaspé ce matin.

Si le PQ est porté au pouvoir, il créera un Plan québécois des infrastructures (PQI) dédié spécifiquement aux régions, avec une enveloppe bonifiée de 11 milliards de dollars sur 10 ans. Le ministère du Développement régional verrait également le jour.

Le chef Paul St-Pierre Plamondon en a fait l’annonce ce matin à la Marina de Gaspé, lui qui était accompagné des députés Méganne Perry Mélançon et Joël Arseneau. Selon les calculs du parti, les régions du Québec ont été en déficit d’infrastructures d’environ 5 milliards de dollars sur 10 ans. « Il y a une iniquité puisque les dépenses ne sont pas les mèmes qu’ailleurs au Québec. Ça pénalise injustement certaines régions, dont la Gaspésie. On s’engage à faire le rattrapage de cette injustice », explique Paul St-Pierre Plamondon, qualifiant lui-même son plan d’ambitieux, mais de nécessaire.

Concrètement, le ministère du Développement régional aurait des antennes aux quatre coins de la province avec des fonctionnaires à chacun des pôles déployés. « On serait capable de prendre les décisions sur le terrain avec notre monde. Il faut décentraliser ce pouvoir-là [...] À nos yeux, c’est la meilleure façon non seulement de répondre aux besoins des régions, mais aussi de leur permettre de décider elles-mêmes des projets à mettre en avant, selon la réalité qui est la leur », résume de son côté la députée de Gaspé.

Cette dernière prend pour exemple récent le projet de CPE dans l’Estran qui avait initialement été refusé à Québec, mais qui a été relancé après des explications sur la réalité géographique de ce secteur. Ou encore la sauvegarde du Château Dubuc à Chandler, le retour du train jusqu’à Gaspé qui n’a plus d’échéancier et le gymnase de l’école de Sainte-Anne-des-Monts.

Même son de cloche pour le député Joël Arseneau, qui pour sa part rappelle que le mot « région » a été biffé de l’appellation des ministères québécois et que l’occupation du territoire n’est plus un enjeu autant discuté qu’auparavant. « Curieusement ç’a été complètement évacué du discours public et politique des partis au pouvoir depuis 2014. C’est absolument incroyable. Il faut générer une occupation dynamique du territoire avec des leviers de développement à l’ensemble des régions [...] On veut inverser le processus décisionnel en redonnant le pouvoir aux régions qui pourront prioriser leurs projets d’infrastructures », analyse le député des Îles-de-la-Madeleine et chef parlementaire du Parti québécois.

Paul St-Pierre Plamondon indique qu’un ministère du Développement régional calculerait les déficits en infrastructures des différentes régions pour rééquilibrer la situation. Il cite parmi elles La Haute-Gaspésie, l’Abitibi et les Laurentides, qui auraient été délaissées au fil du temps.

« Quand l’argent est là, c’est le pouvoir décisionnel qui n’est pas là pour le faire avancer [...] Il va falloir faire le bilan de la CAQ qui est dans une forme de continuité avec la perspective libérale sur le droit des régions de décider pour elles-mêmes [...] Il n’y a rien pour défendre les régions. Nous on garantit du rattrapage avec une coordination par un ministère entièrement dédié qui va s’assurer de l’harmonie des projets », conclut le chef du PQ.

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