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Passeport pour la Baie-des-Chaleurs

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09 septembre 2021

Elvira Garcia: Trouver son « bon repos » à Paspébiac

PASSEPORT POUR LA BAIE-DES-CHALEURS

Passeport Elvira

©Photo Gracieuseté

Elvira Garcia entourée de sa petite famille.

PAR LOUIS LAFLAMME - On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Parlez-en à Elvira Garcia. La Philippine est partie d’un endroit au décors idyllique, complétement à l’est du globe, pour en trouver un autre. Toutefois, celui qu’elle a choisi, celui qu’elle appelle dorénavant « la maison », lui procure paix d’esprit et sécurité. Bref, Elvira Garcia à trouver son « bon repos » à Paspébiac.

NDLR: La rencontre avec Elvira Garcia s’est déroulée en anglais. Toutes les citations ont donc été traduites en français.

Elvira a décidé de quitter les Philippines à l’âge de 35 ans. Elle voulait fuir un monde où les violences et les magouilles politiques sont omniprésentes. Certains membres de sa famille avaient déjà fait le saut vers l’Amérique. Son choix de pays d’adoption n’a donc pas été difficile : « Venir au Canada, c’était une opportunité incroyable pour notre futur. J’aime tellement le Canada et l’accueil que j’y ai reçu », lance-t-elle.

C’est alors qu’un long processus d’immigration s’enclenche. Autres les obstacles administratifs, la langue fût un défi considérable pour elle. Le français, pour elle, était « une drôle de créature difficile à apprivoiser ».

C’est pour cette raison qu’elle choisit Ottawa pour s’établir, bien qu’elle n’aime pas particulièrement le rythme effréné de la ville. Autres que les membres de sa famille, la socialisation lui manquait. C’est alors qu’une de ses sœurs pris l’initiative de l’inscrire sur un site de rencontre en ligne. « Elle m’a donné un nom d’utilisateur et un mot de passe, sans que je le veuille. Mais finalement, une chance qu’elle l’a fait! », confie-t-elle.

C’est vrai. La vie de celle que l’on surnomme affectueusement « Elvi », a changé du tout au tout grâce à sa sœur. C’est sur ce bénin site de rencontre, auquel elle ne croyait pas, qu’elle a rencontré l’homme de sa vie. Un dénommé Régis, qui parcourait les quatre coins du Québec pour le travail et qui chérissait le souhait de revenir s’établir dans sa ville natale : Paspébiac.

 « LA MEILLEURE DÉCISION DE MA VIE »

Sur un nuage avec son nouvel amant, « Elvi » s’est mise à rêver. Régis voulait laisser la construction de côté, et Elvira désirait travailler dans le domaine de la santé. Mais surtout, elle voulait être sa propre patronne. C’est alors que l’idée de devenir propriétaire d’une maison de retraite prend forme. Et comble du hasard, une petite résidence a été mise en vente à Paspébiac en 2018.

Il n’en fallu pas plus pour Elvi et Régis pour y voir l’opportunité qu’ils cherchaient tant : un projet commun, grâce auquel ils pourraient devenir leurs propres patrons, tout en s’établissant dans la région qui les attirait : « Je suis certaine que je vais passer le restant de mes jours ici. C’est la maison pour moi maintenant », affirme Elvira.

La Gaspésie, pour elle, c’est la tranquillité. C’est la vie au rythme des saisons et de l’air salin. Elle y trouve tout ce dont elle cherchait, sauf une chose; le magasinage : « Mais je peux m’en passer! Merci à Amazon », lance-t-elle à la blague.

Aujourd’hui, « Elvi » s’occupe d’une résidence comprenant 9 unités, la Villa Bon Repos, à Paspébiac, qui se trouve dans le même bâtiment que sa propre résidence. Ses jeunes enfants, de 5 et 9 ans, vivent en « communauté » avec des personnes âgées aux mille et une histoires. Le mariage est parfait pour Elvira. « C’est définitivement un endroit rêver pour élever mes enfants. Ils peuvent jouer dehors sans que je m’inquiète. Ils peuvent marcher dans la rue sans que je m’inquiète. Ça vaut de l’or à mes yeux », conclut-elle.

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