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04 août 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Le tour de la Gaspésie ... en véhicule solaire

GASPÉSIE

Esteban Voiture Solaire

©Jean-Philippe Thibault - Chaleurs Nouvelles

La Esteban 10 lors de son arrêt à l'Hôtel Plante hier soir.

Certains font le tour de la Gaspésie à vélo. D’autres en campeur ou tout simplement en automobile, pendant leurs vacances estivales. De plus en plus en profitent pour tester leur véhicule électrique. Mais avec leur véhicule solaire, c’est plus rare. Probablement unique en fait.

C’est pourtant ce que sont en train de réaliser une quinzaine d’étudiants de Polytechnique Montréal, qui étaient en escale à Gaspé mardi soir. Leur création – baptisée Esteban 10 – a une autonomie variant entre 400 et 700 km. La grande variation s’explique par une réalité bien simple : le degré d’ensoleillement. La voiture peut se recharger en roulant. « Hier par exemple on avait un bon ensoleillement alors toute l’énergie qu’on dépensait était compensée par l’énergie du soleil », explique Marie-Claude Normand, codirectrice du comité Affaires et trésorière du projet Esteban 10, et également étudiante en Génie industriel à Polytechnique.

Esteban Voiture solaire

©Jean-Philippe Thibault - Chaleurs Nouvelles

L'habitacle du véhicule.

Et si les panneaux solaires ne suffisent pas – par temps pluvieux ou nuageux récurrent – il est également possible de se recharger à la manière de n’importe quel véhicule électrique.

Dans leur journée de mardi, les élèves ont parcouru 328 kilomètres entre Matane et Gaspé. Leur vitesse de croisière moyenne est d’environ 70 km/h. Une vitesse de pointe a cependant été enregistrée à 110 km/h. La voiture ne pèse que 312 kg et le châssis est en fibre de carbone. La batterie ne pèse qu’environ 1/10 du poids du véhicule. Si on est encore bien loin du confort et de toutes les spécificités d’un véhicule régulier, la technologie s’améliore d’année en année.

La première itération du projet Esteban est née en 1998. Il s’agit donc du dixième prototype. Celui-ci a coûté environ 250 000$, sans compter toutes les heures investies dans le projet. Et contrairement aux autres versions monoplaces, celle-ci en possède deux. Avec coffre à gants, radio et sièges plus confortables. « On se rapproche lentement mais sûrement vers une voiture solaire plus typique, analyse Marie-Claude Normand. Avec les technologies qu’on a, c’est difficile d’utiliser l’énergie solaire de manière très efficace. Ça prend vraiment une grande surface de panneaux. Mais à court terme, on pourrait peut-être s’attendre à voir des voitures qui utilisent l’énergie solaire pour recharger certaines de leur composante en énergie d’appoint, comme la climatisation ou le chauffage. »

L’objectif avoué est aussi de faire la promotion du développement durable et des énergies renouvelables. Leur voiture attire invariablement les curieux et les étudiants répondent avec plaisir à toutes leurs interrogations. Ces derniers ont d’ailleurs une certaine pression puisque la version précédente, la Esteban 9, a remporté en 2018 et 2019 la Formula Sun Grand Prix, qui consiste à faire le plus grand nombre possible de tours en 3 jours dans un circuit fermé. Elle a aussi terminé au 4e rang du American Solar Challenge 2018, qui consiste à parcourir le plus rapidement possible une distance de 1975 miles sur des routes publiques. La pandémie a un peu bousculé les plans de cette année pour les compétitions au sud de la frontière, mais l’équipe actuelle pourra tout de même se targuer d’avoir été la première à faire le tour de la Gaspésie en voiture solaire.

Esteban Voiture solaire

©Photo tirée de Facebook

La Esteban 10 lors de son arrêt à Québec.

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