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27 janvier 2021

Miléna Babin adapte son deuxième roman pour le cinéma

« L’étrange odeur du safran »

MIléna Babin autrice

©Photo -Courtoisie

L’autrice Miléna Babin a jusqu’ici publié deux romans aux Éditions XYZ. Elle a aussi fait paraître des nouvelles dans les collectifs « Nu » et « Sous la ceinture » (Québec Amérique).

ARTS LITTÉRAIRES. Voilà environ trois mois que Miléna Babin, originaire de Carleton-sur-Mer, planche sur un projet de cinéma. L’autrice est en pleine rédaction de l’adaptation cinématographique de son deuxième roman, « L’étrange odeur du safran », dont les droits ont été acquis par Studio Élément en 2019.

 

La scénarisation s’éloigne considérablement de la création usuelle qui a jusqu’ici été celle de l’écrivaine de 32 ans. Depuis la signature de l’entente, la Gaspésienne, qui a également fait paraître le roman « Les fantômes fument en cachette » en 2014, a donc dû apprivoiser ce style d’écriture. « Depuis 2019, je suis, entre guillemets, allée à l’école. J’ai lu des livres sur la scénarisation, je me suis payée du mentorat avec des auteurs qui avaient […] touché à la scénarisation pour que je comprenne vraiment bien mon travail. Maintenant, je me sens plus à l’aise d’écrire pour vrai parce que j’ai fait mes devoirs », explique celle qui considère avoir dû repartir de zéro en dépit de son expérience en littérature.

L’auteure s’est ainsi plongée dans la scénarisation à la fin d’octobre, c’est-à-dire dès que la Ville de Québec en a confirmé le financement. Mélina Babin sera appelée, de son propre aveu, à « faire un gros, gros ménage » dans l’histoire initiale qu’elle a imaginée tout en conservant les éléments qui revêtent un potentiel cinématographique. « Il faut vraiment que je fasse le deuil du livre. Pour moi, ce sont vraiment deux œuvres distinctes. Je ne pense pas que ça ferait un bon film si j’étais trop attachée à mon livre ou si je n’acceptais pas de jouer dans l’histoire, d’enlever des personnages ou des histoires secondaires. », confie l’écrivaine.

L’apprentie scénariste en est bien consciente : des choix déchirants s’imposeront en fonction des impératifs reliés au cinéma et du budget qui sera disponible. « La première chose que les conseillers en scénarisation avec lesquels j’ai travaillé m'ont dite, c’est qu’il y avait quatre films dans mon livre, qu’il faudrait que je choisisse quelle trame mettre de l’avant. Je ne dois pas tomber dans le piège d’essayer de rendre hommage au livre », illustre-t-elle.

« L’étrange odeur du safran » relate l’histoire de Nil, une jeune femme qui s’exile au Bic afin de fuir son oncle et son frère jumeau. Celle qui a toujours un renard à demi apprivoisé sur les talons rencontrera ainsi Jacob, un restaurateur séropositif mêlé à un trafic de safran. Si la trame principale se déroule au Québec en 1988, une histoire parallèle est aussi vécue en Inde, où Amar s’apprête notamment à participer à sa première récolte de l’épice, et ce, au moment où sa sœur Alaka est honteuse de ses règles.

Roman Miléna Babin

©Photo -Courtoisie

Voici la couverture du roman « L’étrange odeur du safran », paru en 2018 aux Éditions XYZ.

Et la suite?

Miléna Babin espère mettre un point final à la scénarisation l’été prochain. Les producteurs se mettront ensuite à la recherche du financement nécessaire afin que le projet se concrétise. Si la scénariste se croise les doigts afin que « L’étrange odeur du safran » soit effectivement porté au grand écran, elle demeure néanmoins réaliste à ce point-ci de l’aventure. « Des scénaristes qui ont été payés pour écrire des films qui n’ont jamais vu le jour, il y en a! Je ne connais pas la proportion des films qui s’écrivent versus ceux qui se tournent, mais je sais que ça arrive malheureusement souvent que des projets n’aboutissent pas par manque de ressources financières ».

Comme les comédiens et le réalisateur seront choisis ultérieurement, il s’avère ardu, pour le producteur, d’évaluer avec précision le budget qui sera rattaché au projet; on sait néanmoins que celui-ci devrait coûter moins de deux millions $. Précisons que Studio Élément est une entreprise opérant à Québec, ville où réside désormais Mme Babin.

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