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07 janvier 2021

Au moins un travailleur de la santé sur dix refuserait le vaccin en Gaspésie

COVID-19

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PANDÉMIE. Alors que s’est entamée la campagne d’immunisation au CHSLD de Cap-Chat hier soir et que celle en cours à New Carlisle devrait être achevée d’ici demain en fin de journée, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie calcule à vue de nez que de 10 à 15 % des travailleurs de la santé invités à se faire vacciner contre la COVID-19 ont jusqu’ici refusé.

 

Johanne Méthot, directrice générale adjointe au programme santé physique générale et spécialisée et directrice des soins infirmiers du CISSS Gaspésien, se base, pour dresser un tel constat, sur les cinq premières journées de vaccination qui avaient déjà eu lieu à New Carlisle au moment d’écrire ces lignes (23, 24 28 et 30 décembre ainsi que le 6 janvier). Au terme de cette campagne, qui comprend les travailleurs de la Baie-des-Chaleurs, 1025 personnes auront reçu une première dose. Or, tout le monde n’a pas voulu se prévaloir de ce droit, confirme-t-elle.

« Durant la première semaine, j’aurais été tentée de vous dire "près de 50 %", mais avec la sensibilisation qui a été faite, je peux vous dire que ça a beaucoup diminué. […] Présentement, on a vraiment une bonne réponse », explique Mme Méthot. Entre 200 à 250 personnes sont vaccinées chaque jour en Gaspésie depuis le 23 décembre dernier, date du début de la campagne régionale. Le rythme quotidien dépend notamment de la clientèle ciblée.

En point de presse jeudi matin, la présidente-directrice générale du CISSS de la Gaspésie, Chantal Duguay, a martelé l’importance, pour ceux et celles qui sont jugés prioritaires, de se faire vacciner, et ce, afin de « sauver des vies ». « Il faut être très conscients de cette responsabilité collective que nous avons tous », a-t-elle commenté.

Une capacité plus grande

Si le CISSS gaspésien confirme que le personnel de vaccination, majoritairement composé d’infirmières à la retraite, est au rendez-vous, il mentionne également qu’il serait en mesure d’administrer plus de doses s’il en avait davantage à sa disposition. Alors que le premier ministre François Legault a décoché une flèche en direction du fédéral lors de sa conférence de presse mercredi, faisant valoir que le Québec pourrait vacciner davantage si Ottawa se chargeait d’augmenter les approvisionnements du vaccin, le directeur régional de santé publique, Yv Bonnier-Viger va dans le même sens pour ce qui est de la région.

« On a une capacité de vaccination beaucoup plus grande que ce qu’on reçoit comme vaccins. Si on en avait plus, on vaccinerait plus rapidement beaucoup plus de monde. La vraie limite, c’est effectivement le nombre de vaccins que l’on reçoit », fait-il valoir. Selon le professionnel de la santé, ce sont les capacités de production qui causent actuellement problème. Or, celui-ci s’attend néanmoins à ce que les quantités augmentent dès février, puis encore davantage en mars, où une vitesse de croisière plus « normale » pourrait être atteinte.

Une dose ou deux doses?

Dr Yv Bonnier-Viger appuie sans réserve la stratégie provinciale d’administrer un maximum de premières doses au lieu de privilégier, avec les stocks reçus, les deux doses conseillées par les fabricants. En ce sens, il rappelle les résultats des essais cliniques réalisés tant par Moderna que par Pfizer-BioNTech, les entreprises à l’origine des deux versions de vaccin actuellement approuvées par Santé Canada. Ceux-ci révèlent que l’immunité des patients, 14 jours après avoir reçu une première dose, se situe à environ 90 %. Ce taux grimperait à 95 % après une deuxième vaccination, venant en quelque sorte consolider la première.

« Déjà, 90 % pour un vaccin, c’est beaucoup. La logique, dans un contexte de pandémie, puisque nous ne sommes pas dans une situation régulière, c’est de donner une chance à un maximum de monde d’être immunisé le plus rapidement possible, quitte à ce qu’on revienne plus tard avec une deuxième dose », fait-il valoir, ajoutant que des équipes de recherche suivent de près l’efficacité du vaccin à travers le temps.

Selon la direction régionale de santé publique, l’ensemble de la population devrait être immunisé d’ici la fin de l’été prochain.

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