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26 novembre 2020

Des travailleurs de la santé revendiquent de meilleures conditions à Maria

Manifestation SIIIEQ

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

Les manifestants ont marché de la sortie des employés de l'hôpital de Maria jusqu'à l'avant de l'établissement.

SANTÉ. Une quinzaine de membres du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ-CSQ) ont manifesté, mercredi en fin de journée, devant l’hôpital de Maria; ils revendiquent d’importants changements à leurs conditions de travail alors que leur convention collective est échue depuis le 31 mars dernier.

 

La renégociation en cours pousse les travailleurs de la santé à se mobiliser; ils déplorent qu’aucune proposition acceptable ne soit pour l’instant mise de l’avant par le gouvernement Legault. Munis d’une banderole affichant le slogan « En santé, faut que ça change maintenant! », ils ont fait valoir que de meilleurs soins prodigués passaient invariablement par une amélioration de leurs conditions de travail.

Selon leur syndicat, Québec doit s’attaquer aux problèmes de surcharge, de pénurie de main-d’œuvre et d’instabilité constatés dans les différents milieux de travail. « Il faut vraiment que le gouvernement soit ouvert à discuter des vrais enjeux. Actuellement, on ne le sent pas à la table des négociations », déplore Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ-CSQ.

Le leader syndical dénonce notamment que Québec demande des « récupérations monstres » pour le paiement du temps supplémentaire alors que le réel problème réside plutôt, à son avis, dans le trop grand nombre d’heures que les professionnels de la santé se voient contraints d’effectuer en plus de leur horaire régulier. Ainsi, de la fatigue n’ayant rien à voir avec celle normalement ressentie à la fin d’un quart de travail s’accumule, contribuant à certains départs en congé de maladie forcés par l’épuisement.

Selon M. Bujold, la situation vécue en région est loin d’être plus rose qu’ailleurs en province. « Le moral des troupes est assez bas. En Gaspésie, on a un taux de rétention zéro-cinq ans pour les nouveaux diplômés qui est parmi les plus bas au Québec. Les travailleurs trouvent qu’il y a un manque de respect de la part du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie et une toxicité au niveau de la gestion », renchérit-il.

Le domaine de la santé vient de frapper un mur, selon le syndicaliste : « On ne pourra pas continuer encore des années avec ces conditions-là. Il y a énormément de gens qui quittent à la retraite ou qui se réorientent. C’est complètement insoutenable d’assurer des services à la population dans ce contexte-là dans les années à venir ».

Selon Pier-Luc Bujold, la crise sanitaire, qui a mis en lumière des conditions de travail jugées difficiles depuis bon nombre d’années, constitue un bon moment pour améliorer le sort des travailleurs représentés par l’organisation syndicale. « Si on règle maintenant les négociations, il y a aura une incidence positive, c’est clair, sur la gestion future de la pandémie », fait-il valoir.

Précisons qu’une manifestation similaire a également eu lieu à Gaspé le 17 novembre dernier.

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