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23 novembre 2020

Le centre de détention de New Carlisle « au bord d’une rupture de services »

Éclosion de COVID-19

prison

©Photo Gracieuseté

PANDÉMIE. L’éclosion de COVID-19 en cours entre les murs du centre de détention de New Carlisle a encore gagné du terrain au cours des derniers jours, tant et si bien que le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) déplore que l’établissement frôle désormais de près la rupture de services.

 

Selon les données les plus récentes rendues publiques, 41 des 55 personnes incarcérées sur place, soit près de 75 % de la population carcérale, sont désormais infectées. Cette proportion pourrait sous peu être de nouveau revue à la hausse, puisque tous les prévenus et détenus y séjournant, tout comme l’ensemble du personnel, ont passé un nouveau test lundi matin.

Le président national du SAPSCQ-CSN, Mathieu Lavoie, explique que des cas ont désormais été confirmés dans tous les secteurs de l’établissement : « La semaine dernière, il y avait encore l’un des neuf secteurs qui n’était pas touché, mais il y a eu récemment deux cas qui ont été confirmés dans ce secteur-là ».

Alors que trois agents correctionnels guéris sont de retour au travail, cinq autres testés positifs sont toujours isolés. Une dizaine de personnes parmi la cinquantaine d’agents œuvrant sur place ont également dû être préventivement renvoyées à la maison en raison de contacts les mettant à risque d’avoir contracté le virus.

Alors que l’établissement gaspésien conjuguait déjà, comme plusieurs en province, avec des enjeux d’effectifs avant la crise sanitaire, la situation se corse. En effet, du temps supplémentaire obligatoire a dû être instauré au courant du week-end dernier pour assurer les services, maintenant réduits au minimum. « Dans le fond, il ne reste plus rien ou pratiquement, à part les repas. On en est rendus-là parce qu’on n’a clairement pas les effectifs pour assurer les activités normales. […] On est au bord d’une rupture de services », déplore M. Lavoie.

Le syndicat déplore que certains agents correctionnels doivent actuellement travailler de 12 à 16 heures consécutives. « La réalité, c’est qu’on épuise nos gens et qu’on ne sait pas combien de temps ça va durer », décrie M. Lavoie. Selon lui, la situation est d’autant plus préoccupante que des besoins sont aussi présents à l’extérieur du centre correctionnel, par exemple lorsqu’un détenu doit être escorté pour obtenir des soins médicaux.

Si la capacité d’accueil du centre correctionnel avait été réduite en raison de la pandémie et qu’il s’agit, somme toute, d’un petit établissement, le syndicaliste rappelle que l’éclosion en cours à New Carlisle, confirmée le 13 novembre dernier, est loin d’en être une à négliger. « Dans toute la province, si l’on regarde la proportion de personnes atteintes, c’est l’éclosion la plus importante qu’on a eue dans un établissement de détention depuis mars dernier », souligne M. Lavoie.

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