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20 novembre 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Un vent d’air frais pour la filière éolienne

APPELS D’OFFRES À VENIR

Éolienne Hiver

©Photo Gracieuseté – Marielle Guay

D’ici 2022, le Québec devrait disposer de 3 933 MW d’énergie éolienne, ce qui équivaut aux besoins en électricité d’environ 1 million de maisons.

Hydro-Québec relancera la filière éolienne en 2021. C’est ce qu’a confirmé la société d’État au Journal de Québec, précisant que des démarches seront bientôt entamées pour de nouveaux approvisionnements et de nouveaux appels d’offres.

Hydro-Québec augmenterait ainsi sa mise dans l’éolien de plus de 25%, pour obtenir 3 TWh d’énergie supplémentaire, toujours selon les informations du Journal de Québec. Une nouvelle qui réjouit en Gaspésie, qui a développé un créneau en la matière depuis 20 ans. À Gaspé seulement, 800 emplois gravitent autour de l’éolien. À l’échelle de la province, ils sont environ 5 000 à œuvrer dans le domaine. Cette nouvelle est d’autant plus appréciée que la filière éolienne avait quelque peu été écartée de l’équation par le gouvernement dans la dernière politique énergétique 2016-2025 et dans le plan d’action de développement durable d’Hydro-Québec 2015-2020. Avec les surplus énergétiques enregistrées, la stratégie pouvait se comprendre. Sauf que la donne est appelée à changer dès 2026 alors que les surplus se réduiront comme peau de chagrin.

Pour l’Alliance éolienne de l’Est, qui planche sur un projet communautaire de 1 200 MW, la relance de la filière est évidemment accueillie avec joie. « C’est une nouvelle très réjouissante. Aujourd’hui, c’est l’aboutissement d’une belle réalisation », résume le président Simon Deschênes. Mais cette reconnaissance ne s’est pas faite du jour au lendemain. Ce dernier a dû prendre plus souvent qu’à son tour son bâton de pèlerin pour vanter les mérites de la filière.

« Ça fait quelques années qu’on martèle le message. Aujourd’hui, les derniers parcs éoliens se font à 4,5 ou 4,75 ¢/kWh. C’est actuellement la source d’énergie avec le prix le plus compétitif. C’est pas nous qui le disons, mais le gouvernement et Hydro. Il y a deux ans quand on tenait ce discours, on se faisait rentrer dedans. Tout le monde remettait en doute nos chiffres sur les coûts de production. Maintenant j’espère que collectivement cette énergie verte ça devienne une fierté pour tous les Québécois », analyse Simon Deschênes. En comparaison, le coût de production marginal de la Romaine, dernier projet d’Hydro-Québec, était de 6,5 ¢/kWh.

Ceci dit, trop tôt pour l’instant pour savoir si ce projet 1 200 mégawatts – qui représente des investissements de plus de 3 milliards de dollars et des bénéfices nets attendus dans les communautés de 35 à 40 millions de dollars par année – a une longueur d’avance ou pas. Les éoliennes seraient situées dans les MRC de l’Islet et de Montmagny. Rappelons qu’avec l’Alliance éolienne de l’Est, les 154 municipalités de l’Est-du-Québec sont copropriétaires à 50 % des parcs éoliens Roncevaux et Nicolas-Riou. Elles ont ainsi reçu 6 millions de dollars en 2019 seulement. Chose certaine, la conjoncture est meilleure qu’elle ne l’a déjà été. « Nous depuis le 15 juin, à chaque semaine il y a des représentations et des rencontres de travail avec les personnes concernées, autant chez Hydro-Québec qu’au gouvernement. Quelle forme ça va prendre, on ne peut pas le savoir pour l’instant. C’est une condition gagnante présentement d’avoir des parcs éoliens. On sera un joueur incontournable et de première file pour les prochains projets éoliens », conclut Simon Deschênes.

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