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11 novembre 2020

Les demandes d'aide à la hausse à la Source alimentaire Bonavignon

Conserves Denrées Alimentation Nourriture

©Archives - Jean-Philippe Thibault

PANDÉMIE. L’incertitude financière de plusieurs personnes du secteur semble avoir un effet sur les activités de la Source alimentaire Bonavignon, située à Maria; l’organisation enregistre en effet plus de demandes de dépannage alimentaire depuis deux à trois semaines.

 

Alors que le nombre de requêtes a été plutôt stable au moment où la Prestation canadienne d’urgence (PCU) était offerte aux personnes professionnellement touchées par la pandémie de COVID-19, la situation tend actuellement à changer. Certains se retrouvent en attente de la nouvelle aide fédérale, la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), ou patientent, s’ils y sont admissibles, en vue d’obtenir des prestations d’assurance-emploi. « On l’appréhendait depuis le début de la pandémie, mais là, on sent que la demande est en train de monter », résume Suzanne Lamarre, coordonnatrice de l’organisme, qui ne peut pour le moment chiffrer formellement cette hausse.

Les groupes de cuisine collective, auxquels participaient quelque 80 personnes chaque mois avant l’arrivée du coronavirus, ont dû être suspendus. « Il y a beaucoup de ces personnes-là qui venaient cuisiner et qui là, ont eu besoin de dépannage », explique Mme Lamarre, qui souligne que les participants repartaient après chaque séance avec de belles quantités de nourriture.

Alors que les ateliers devaient reprendre au début octobre en groupes restreints, le fait que Maria soit tombée en zone rouge le 5 octobre dernier a coupé l’herbe sous le pied des organisateurs. « La pandémie nous empêche de réaliser globalement notre mission, de rendre les personnes autonomes. La Source alimentaire Bonavignon, c’est un milieu de vie, mais là, on ne donne que des dépannages », explique la coordonnatrice.

Plus de demandes… et plus de dons!

Suzanne Lamarre invite ceux et celles qui en ressentent le besoin à ne pas hésiter à demander de l’aide. Certains se retrouvent dans une situation précaire en raison de dettes accumulées au cours de la première vague de la pandémie, mais hésitent, par exemple, à avoir recours à un dépannage alimentaire puisqu’ils sont depuis peu de retour au travail.

« Il y a des gens qui n’osent pas, qui ont peur ou qui sont gênés de le demander. Moi, je veux leur rappeler que c’est confidentiel et que personne n’est à l’abri d’avoir besoin d’un dépannage. C’est encore plus vrai en période de pandémie », défend la gestionnaire.

Alors que l’épicerie Métro Viens de Carleton-sur-Mer fournit, au plus grand bonheur de l’organisme, certains produits invendus, la période de chasse a également donné lieu à de belles donations. Depuis le début de la pandémie, de nombreuses personnes se sont également manifestées spontanément, particulièrement en avril et mai dernier, note la coordonnatrice : « On n’a rien demandé et on a eu vraiment beaucoup de dons. […] Les gens ont pensé aux autres et ils ont donné au suivant. C’est vraiment beau, ça nous a permis de voir qu’il y a du positif même à travers le négatif ».

Mme Lamarre rappelle par ailleurs aux chasseurs  et chasseuses du territoire qu’ils peuvent toujours remettre leur viande excédentaire à un organisme œuvrant en dépannage alimentaire.

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