Une première année de services fort satisfaisante

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Les accompagnements ont débuté à la fin de l'été 2019.

SANTÉ. Le service de sage-femme de la Baie-des-Chaleurs dresse un excellent bilan de sa toute première année d’existence : 15 familles avaient, le mois dernier, déjà profité d’un accompagnement complet sur le territoire, un nombre bien au-delà des attentes.

Lors de son entretien avec le Chaleurs Nouvelles, la responsable de l’implantation du nouveau service pour le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie, la sage-femme Véronique Gauthier, dénombrait, en plus de ceux achevés, 14 autres suivis en cours. « Je m’étais dit que si dans la première année, on avait 12 suivis, soit un par mois, ce serait très bien. Après tout, c’est un service qui est nouveau dans la région », se réjouit-elle.

Chargée de la gestion, celle-ci effectue également du support clinique; elle a ainsi pu voir concrètement le fruit des efforts investis sur le terrain. Les résultats obtenus lui font dire qu’un réel besoin était présent au sein de la population de la Baie-des-Chaleurs. « Il y a beaucoup de bouche à oreille, alors j’ai l’impression que les gens satisfaits ont lancé le message à ceux qui connaissaient moins le service », ajoute la sage-femme.

Toutes les femmes qui ont formulé le souhait d’être suivies par une professionnelle de l’accouchement ont été desservies depuis le lancement du service l’an dernier, et ce, en dépit de la pandémie. Si le contexte sanitaire a suspendu très brièvement les services au printemps dernier, un assouplissement a été rapidement mis de l’avant par Québec dans les régions ne bénéficiant pas d’une maison de naissance.

Des pas de géants

La porte-parole du collectif Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs, Marie-Josée Racine, est immensément satisfaite des pas de géants franchis au courant de la dernière année d’accompagnements. « Le service se met en place petit à petit, la demande augmente. On a reçu de très beaux témoignages, les femmes sont satisfaites du service. Ce qu’il va rester à déployer éventuellement, quand le service va avoir pris son erre d’aller et qu’on va avoir des chiffres à présenter au ministère (de la Santé), ce sera d’avoir un lieu de naissance », résume-t-elle.

Le Collectif entrevoit effectivement qu’il deviendra nécessaire d’offrir un lieu alternatif aux femmes dont le domicile ne répond pas aux exigences d’un accouchement effectué à domicile, notamment parce qu’il est situé trop loin d’un hôpital où peut s’effectuer un transfert en cas d’urgence. Le CISSS gaspésien dit d’ailleurs toujours étudier les possibilités en ce sens.

Une troisième sage-femme à venir

Alors que le CISSS avait mis de l’avant une véritable campagne de séduction pour recruter l’an dernier, l’instance a désormais la confirmation de l’intérêt d’une troisième sage-femme ; celle-ci pourrait entrer en fonction au courant des prochains mois. Son arrivée, dont la date n’était pas encore déterminée au moment d’écrire ces lignes, permettra en quelque sorte le déploiement complet de l’initiative et donnera une meilleure flexibilité aux professionnelles de l’accouchement en place ainsi qu’aux familles.

« On va pouvoir prendre plus de suivis […] et il va y avoir une augmentation des plage-horaires disponibles pour les accouchements à domicile. Pour permettre les accouchements hors centre hospitalier, il faut toujours être deux professionnels de la santé », rappelle Mme Gauthier.

De leur côté, Marie-Josée Racine et les bénévoles œuvrant à ses côtés au sein du collectif rêvent déjà de voir une quatrième sage-femme se joindre à l’équipe afin de la supporter. « Il faut que le service fasse ses preuves avant que des demandes soient adressées au ministère, mais le CISSS est au courant de ce que l’on voudrait pour la suite », explique-t-elle.