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22 octobre 2020

Paspébiac inquiète la direction régionale de la santé publique

Coroniavirus

©Photo: Archives

PANDÉMIE. S’il est désormais permis d’espérer que les municipalités de Maria, Carleton-sur-Mer et Nouvelle repassent sous peu au niveau d’alerte orange, le portrait de la propagation de la COVID-19 est beaucoup moins positif dans l’est de la Baie-des-Chaleurs. La MRC Bonaventure, et particulièrement l’agglomération de Paspébiac, sont actuellement suivies de près par la direction régionale de la santé publique.

 

En point de presse jeudi après-midi, le directeur de la santé publique rapportait que près de la moitié des 85 cas actifs sur le territoire compris entre New Richmond et Shigawake ont été répertoriés à Paspébiac (42).

Plusieurs éléments pourraient expliquer la récente flambée de nouvelles infections dans Bonaventure, où l’on compte désormais plus de cas actifs que dans Avignon. Selon Dr Yv Bonnier-Viger, le fait que des citoyens aux prises avec des symptômes omettent d’aller se faire tester, convaincus de ne présenter que des symptômes de rhume ou de grippe, fait nécessairement partie de l’équation. Plusieurs personnes ont ainsi transmis le virus avant de savoir qu’elles en étaient atteintes.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie souligne par ailleurs qu’aucun engorgement n’est actuellement constaté dans les différents centres de dépistages de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
 

Les rassemblements familiaux pointés du doigt


Dr Bonnier-Viger rapporte également que ce sont les rassemblements familiaux qui, dans le secteur de Paspébiac en particulier, semblent être les vecteurs de la propagation. « Les gens qui se réunissent en soirée pour jouer aux cartes, pour simplement socialiser, les grands-mamans qui gardent des petits-enfants qui retournent chacun dans leur famille : la vie communautaire qui est une force, dans ce cas-ci (devient) un danger parce qu’on ne comprend pas […] que le virus ne fait pas de distinction entre des gens qui se connaissent et qui s’aiment, qui sont des amis ou des parents », explique le professionnel de la santé.

Celui-ci rappelle qu’en zone orange, dans laquelle se situe toujours la MRC Bonaventure, une famille n’est autorisée qu’à en accueillir une seule autre à son domicile. Le docteur insiste également sur le fait qu’il est nécessaire pour quiconque de conserver une distance physique de deux mètres avec toute personne ne résidant pas à son adresse.

Précisons que des représentants d’organismes ainsi que des agents de sensibilisation, en collaboration avec la Municipalité, ont été déployés à Paspébiac dans le but de visiter les grandes familles qui continuent à se fréquenter régulièrement malgré la crise sanitaire. « Je pense qu’il faut d’abord les écouter pour savoir comment elles, elles entrevoient ça et ce qu’elles comprennent de ça. On veut les amener tranquillement à comprendre le danger qu’elles font courir à leurs personnes âgées », explique Dr Bonnier-Viger.

Compte tenu de la façon dont se transmet actuellement le virus dans l’est de la Baie-des-Chaleurs, le directeur régional de la santé publique exclut pour le moment un changement au niveau d’alerte à cet endroit : « Ça ne nous donnerait rien de fermer les bars, les restaurants, et les autres choses parce que ce n’est pas là que ça se passe actuellement ».

La direction régionale de la santé publique compte par ailleurs recommander au gouvernement provincial de rétrograder au niveau orange les trois municipalités d’Avignon qui sont passées en alerte rouge le 5 octobre dernier et au sein desquelles la situation semble s'être stabilisée.

Et la chasse?

Dr Yv Bonnier-Viger dit malheureusement assister à une propagation en lien avec les activités des chasseurs sur notre territoire. Alors que la chasse à l’orignal va bon train actuellement, le scénario craint par les autorités de la santé est en quelque sorte en train de se concrétiser. Si la chasse elle-même ne constitue en rien un problème, les rassemblements festifs dans les bois préoccupent la direction régionale de la santé publique.

« Quelques groupes » se sont ainsi déjà transmis le virus, note-t-on. « S’il y a un message à relancer aux chausseurs et chasseuses, c’est que c’est vrai que le virus les accompagne jusque dans le fond des bois. Ils doivent redoubler de vigilance », rappelle le médecin, soulignant qu’il est notamment impératif de prévoir des distances suffisantes entre ceux qui dorment sous un même toit.

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