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19 mai 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

« Le gouvernement sacrifie le capital forestier du Québec » - Sylvain Roy

TORDEUSE DES BOURGEONS DE L'ÉPINETTE

Tordeuse

©Jean-Philippe Langlais - Chaleurs Nouvelles

Des papillons de la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

La Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) protégera cet été environ 111 500 hectares de forêts infestées par la tordeuse des bourgeons de l’épinette, contre 665 000 hectares prévus initialement mais revus à la baisse en raison de la pandémie.

Les interventions auront lieu dans les régions de la Côte-Nord, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Pour cette dernière, ce sont 35 640 hectares qui seront traités. Dans la région voisine du Bas-Saint-Laurent, ce sera 53 560 hectares. Les pulvérisations aériennes seront majoritairement effectuées par hélicoptère et auront lieu au de la fin mai au début du mois de juillet. Seul l’insecticide biologique Bacillus thuringiensis, variété kurstaki, communément appelé Btk, sera utilisé pendant ce programme.

Insuffisant selon Sylvain Roy

 

De son côté, le député de Bonaventure et porte-parole du Parti québécois en matière de forêts dénonce la décision du gouvernement de réduire à peau de chagrin la superficie traitée, en donnant selon lui des arguments à géométrie variable. « Après avoir réalisé que l’argument de la sécurité [lié à la COVID-19] ne tenait pas la route, le gouvernement a tenté de justifier sa décision avec une étude scientifique, non validée par ailleurs. »

Pour Sylvain Roy, il faudrait renverser la décision et traiter toute la superficie prévue au départ. La décision s’expliquerait davantage par une volonté de compression budgétaire, toujours selon le député. « Ce faisant, 50 M$ de moins seront investis, cette année, dans la protection de notre patrimoine forestier. Cette compression budgétaire se traduira donc, à terme, par de lourdes conséquences pour les centaines de villes et de villages du Québec qui vivent de l’économie forestière, vu la progression constante de l’insecte », a-t-il analysé.

Rappelons que de 2009 à 2019, le nombre d’hectares de forêt québécoise touchés par la tordeuse a fait un grand bond, passant de 321 146 à 9 608 488. Si la décision actuelle est maintenue, seuls 111 500 hectares seront traités cette année, soit à peine plus de 1 % du territoire en cause.

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