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19 février 2020

Le mouvement en perte de vitesse?

Barrage ferroviaire à Listuguj

Listuguj train

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

Alors que le changement de garde a généralement lieu à 9h, les lieux étaient complètement déserts ce matin.

TRANSPORT. Le barrage ferroviaire érigé par les membres de la communauté de Listuguj serait-il sur le point de céder? C’est la question que se pose la Société de chemin de fer de la Gaspésie (SCFG), qui gère le rail, alors qu’aucun manifestant n’était sur place ce matin pendant près de deux heures.

Lors du passage du Chaleurs Nouvelles vers 8h45, le feu fumait toujours dans le camp de fortune qu’a érigé la poignée de militants à l’intersection du rail et du chemin Gospem. Ceux-ci se relaient sur place nuit et jour depuis le 10 février dernier ; ils souhaitent ainsi démontrer leur appui aux chefs héréditaires de la communauté Wet'suwet'en de la Colombie-Britannique, qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink prévu sur leurs terres ancestrales.

Or, un seul manifestant a gagné les lieux vers 10h30, bloquant le chemin de fer de son véhicule ; plusieurs membres de Listuguj sont généralement sur place à cette heure depuis le début du barrage. Joint par téléphone, le président de la SCFG avait déjà été mis aux faits que le campement était désert ce matin. Pour le moment, l’instance use de patience.

« Nous, on est en attente de savoir si on peut aller faire le ménage. On attend le go de la Sûreté du Québec », explique Éric Dubé, faisant référence au bois et aux objets toujours sur place. Ce dernier est en contact avec un agent de liaison du corps policier chargé de faire le lien avec le service de police de Listuguj. M. Dubé assure que la SCFG ne prendra aucune décision avant d’être certaine que le camp est officiellement levé.

De leur côté, les employés de la SCFG sont toujours à pied d’œuvre et se préparent autant que possible à la levée de la barricade. Des wagons transportant le ciment produit à Port-Daniel-Gascons ont été déplacés à Pointe-à-la-Croix, non loin du barrage, tandis que d’autres patientent actuellement à Nouvelle.

La SCFG compte examiner la possibilité de mettre temporairement des employés à pied vendredi si le conflit est toujours en cours. Jusqu’ici, personne n’a été retourné à la maison. Précisons que 450 employés du Canadien National (CN) ont été renvoyés en attendant que le barrage de Belleville, en Ontario, soit levé.

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