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11 février 2020

Le rail gaspésien bloqué à Listuguj en appui aux Wet'suwet'en

Listuguj

Quelques personnes étaient sur place mardi après-midi lors du passage du Chaleurs Nouvelles.

PREMIÈRES NATIONS. Des membres de la communauté autochtone de Listuguj bloquent depuis 11h lundi la portion du chemin de fer qui traverse leur territoire en appui aux Wet'suwet'en de la Colombie Britannique, qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink prévu sur leurs terres ancestrales.

 

Après une distribution de tracts aux automobilistes à l’entrée du Pont J.C. Van Horne dimanche, voilà qu’une perturbation du réseau de chemin de fer gaspésien est en cours. Une vingtaine de personnes issues de la communauté étaient présentes sur la voie ferrée lundi au courant de la journée ; selon la communauté, de six à huit personnes seraient restées sur place pendant la première nuit afin de maintenir le blocus. Les participants ont continué de se relayer mardi.

L’une des participantes, Kayla Isaac-Gedeon, fait valoir que le projet en cours au Nord de la Colombie-Britannique ne touche pas que les Premières Nations, mais bien tous les Canadiens. Le petit groupe présent non loin de la 132, à Listuguj, a ainsi décidé de répondre symboliquement à l’appel de solidarité lancé par Wet'suwet'en.

« On peut bloquer des routes, bloquer quelques ponts ou tout faire fermer, mais pour tout de suite, on fait une manifestation pacifique pour arrêter le train, parce qu’il part de là-bas et se rend jusqu’ici directement pour ceux et celles qui ont recours au transport ferroviaire pour la livraison. Nous avons décidé de bloquer le rail simplement pour démontrer que […] pendant que tous les yeux sont tournés vers eux, nous sommes ici pour les supporter », fait-elle valoir.

Celle qui a passé une grande partie de la journée sur place mardi défend également que la façon dont les autorités policières sont intervenues sur le camp érigé par les opposants le 6 février dernier est inacceptable. «  […] la Gendarmerie royale du Canada ne peut pas traiter notre peuple de cette façon », lance-t-elle.

Selon Mme Isaac-Gedeon, le groupe de manifestants issus de la communauté micmaque ne se donnent pas d’échéancier pour libérer les lieux qu'ils occupent : «Nous serons ici aussi longtemps que notre groupe le décidera ».

« Pris en otage »

La Société de chemin de fer de la Gaspésie (SCFG), gestionnaire du rail, a été avisée lundi qu’une action de 48 heures était prévue. Le président de l’instance, Éric Dubé, comprend que cette action s’inscrit dans un mouvement national. Or, il juge « malheureux » que le transport ferroviaire soit ainsi interrompu.

« Je trouve vraiment ça déplorable qu’on soit pris en otage pour un dossier qui se passe à l’autre bout du Canada et sur lequel on n’a aucun contrôle. Si c’était pour des revendications qui ont un lien avec la Gaspésie, je pourrais comprendre, mais là… », lance-t-il.

Le ciment en partance de Port-Daniel-Gascons est donc, pour le moment, coincé en Gaspésie. Les wagons de copeaux de bois qui devaient être remplis dans les installations de l’usine Temrex de Nouvelle sont quant à eux coincés à Matapédia. D’importants revenus, impossibles à chiffrer pour le moment, sont ainsi compromis pour la SCFG. « Ça a aussi des conséquences pour les clients qui attendent leur marchandise au bout de la ligne. Ça a un impact plus grand qu’on pense », ajoute-t-il.

Éric Dubé précise d’ailleurs que les activités venaient tout juste de reprendre leur cours normal après la grève du Canadien National, qui s’est tenue l’automne dernier. Il espère désormais que le blocus du chemin de fer prendra fin rapidement, puisqu’un convoi de pales d’éoliennes, actuellement dans la Baie-des-Chaleurs, devrait quitter à la fin de la semaine.

Rappelons que le chantier de Coastal Gaslink est situé sur le territoire de Wet’suwet’en, au Nord de la Colombie-Britannique ; de nombreux membres de la communauté qui s’opposent au projet bloquent l’accès aux employés de l’entreprise en dépit d’une injonction émise par la cour.

 

Des pourparlers qui étaient en cours depuis sept jours entre le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique et les chefs héréditaires de la Première Nation relativement à la levée des camps bloquant l’accès au chantier ont achoppé le 5 février dernier. De nombreuses actions de soutien ont depuis été organisées en guise de soutien à travers le Canada.

Des membres de la communauté autochtone de Listuguj bloquent depuis 11h lundi la portion du chemin de fer qui traverse leur territoire en appui aux Wet'suwet'en de la Colombie Britannique, qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink prévu sur leurs terres ancestrales.

Après une distribution de tracts aux automobilistes à l’entrée du Pont J.C. Van Horne dimanche, voilà qu’une perturbation du réseau de chemin de fer gaspésien est en cours. Une vingtaine de personnes issues de la communauté étaient présentes sur la voie ferrée lundi au courant de la journée ; selon la communauté, de six à huit personnes seraient restées sur place pendant la première nuit afin de maintenir le blocus. Les participants ont continué de se relayer mardi.

L’une des participantes, Kayla Isaac-Gedeon fait valoir que le projet en cours au Nord de la Colombie-Britannique ne touche pas que les Premières Nations, mais bien tous les Canadiens. Le petit groupe présent non loin de la 132, à Listuguj, a ainsi décidé de répondre symboliquement à l’appel de solidarité lancé par Wet'suwet'en.

« On peut bloquer des routes, bloquer quelques ponts ou tout faire fermer, mais pour tout de suite, on fait une manifestation pacifique pour arrêter le train, parce qu’il part de là-bas et se rend jusqu’ici directement pour ceux et celles qui ont recours au transport ferroviaire pour la livraison. Nous avons décidé de bloquer le rail simplement pour démontrer que […] pendant que tous les yeux sont tournés vers eux, nous sommes ici pour les supporter », fait-elle valoir.

Celle qui a passé une grande partie de la journée sur place mardi défend également que la façon dont les autorités policières sont intervenues sur le camp érigé par les opposants le 6 février dernier est inacceptable. « Nous voulons montrer au Canada que la Gendarmerie royale du Canada ne peut pas traiter notre peuple de cette façon », lance-t-elle.

Selon Mme Isaac-Gedeon, le groupe de manifestants issus de la communauté micmaque ne se donnent pas d’échéancier : «Nous serons ici aussi longtemps que notre groupe le décidera »

« Pris en otage »

La Société de chemin de fer de la Gaspésie (SCFG), gestionnaire du rail, a été avisée lundi qu’une action de 48 heures était prévue. Le président de l’instance, Éric Dubé, comprend que cette action s’inscrit dans un mouvement national. Or, il juge « malheureux » que le transport ferroviaire soit ainsi interrompu.

« Je trouve vraiment ça déplorable qu’on soit pris en otage pour un dossier qui se passe à l’autre bout du Canada et sur lequel on n’a aucun contrôle. Si c’était pour des revendications qui ont un lien avec la Gaspésie, je pourrais comprendre, mais là… », lance-t-il.

Le ciment en partance de Port-Daniel-Gascons est donc, pour le moment, coincé en Gaspésie. Les wagons de copeaux de bois qui devaient être remplis dans les installations de l’usine Temrex de Nouvelle sont quant à eux coincés à Matapédia. D’importants revenus, impossibles à chiffrer pour le moment, sont ainsi compromis pour la SCFG. « Ça a aussi des conséquences pour les clients qui attendent leur marchandise au bout de la ligne. Ça a un impact plus grand qu’on pense », ajoute-t-il.

Éric Dubé précise d’ailleurs que les activités venaient tout juste de reprendre leur cours normal après la grève du Canadien National, qui s’est tenue l’automne dernier. Il espère désormais que le blocus du chemin de fer prendra fin rapidement, puisqu’un convoi de pales d’éoliennes, actuellement dans la Baie-des-Chaleurs, devrait quitter à la fin de la semaine.

Rappelons que le chantier de Coastal Gaslink est situé sur le territoire de Wet’suwet’en, au Nord de la Colombie-Britannique ; de nombreux membres de la communauté qui s’opposent au projet bloquent l’accès aux employés de l’entreprise en dépit d’une injonction émise par la cour.

Des pourparlers qui étaient en cours depuis sept jours entre le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique et les chefs héréditaires de la Première Nation relativement à la levée des camps bloquant l’accès au chantier ont achoppé le 5 février dernier. De nombreuses actions de soutien ont depuis été organisées en guise de soutien à travers le Canada.

 

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