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06 février 2020

En route vers « La dépossession »

Mathieu Boudreau

©Photo Gracieuseté – Mathieu Boudreau

Mathieu Boudreau a réalisé de très nombreux projets télévisuels et cinématographiques au courant des 20 dernières années. Il est notamment à l’origine de la série documentaire « Le  monde d’icitte », qui en est à sa deuxième saison.

CINÉMA. Sur les bancs du Cégep de la Gaspésie et des Îles, Mathieu Boudreau vénérait Alfred Hitchcock et rêvait de faire, un jour, de la fiction. Aujourd’hui à la barre de sa propre compagnie, Phi Productions, le réalisateur-producteur de Carleton-sur-Mer s’apprête à plonger pour la toute première fois dans l’univers cinématographique fictif avec le court-métrage « La dépossession ».

M. Boudreau était sur le point de lancer sa propre entreprise, il y a deux ans, lorsqu’il a été approché par un citoyen de Bonaventure, Aurélien Bisson. Celui-ci lui soumet alors un scénario tournant autour d’un sujet qui le préoccupe fortement, soit l’expropriation d’une communauté. « On continue d’évoquer ponctuellement, dans le discours politique québécois, la fermeture des régions. Le simple fait qu’on l’évoque, ça le dérange et je le comprends », explique M. Boudreau.

Celui qui accepte un premier mandat de production peaufinera le texte aux côtés du scénariste, qui deviendra également coproducteur, afin que leurs visions s’accordent en une version finale. « Moi, je voulais faire du cinéma et que ça devienne une œuvre d’art. Aurélien, lui, avait un message à passer à travers ça », explique Mathieu Boudreau. Les deux comparses profiteront également de plusieurs sessions de travail en compagnie du scénariste Samuel Archibald et du cinéaste Mathieu Cyr.

Le duo compte capter les premières images de « La dépossession » entre juin et octobre prochain ; de quatre à cinq jours de tournage sont au programme. Dans ce « thriller politique » d’une vingtaine de minutes, le public ira notamment à la rencontre de deux jeunes maires. « L’histoire se passe dans les dédales d’une journée cruciale pour l’avenir d’une région menacée de fermeture », résume M. Boudreau, qui se garde de dévoiler les détails du synopsis.

Si le court-métrage sera tourné sur la péninsule et que le sujet risque fort d’interpeller la population gaspésienne, la région mise de l’avant en sera une fictive, un choix qui a été fort réfléchi. « Ça pourrait arriver un peu partout dans le monde, donc on ne voulait pas cantonner notre histoire à un endroit géographique. On voulait qu’elle puisse avoir une résonnance un peu partout », ajoute le producteur et réalisateur.

Précisons qu’une campagne de sociofinancement a été lancée en 2018 afin que cet ambitieux projet puisse voir le jour. Pas moins de 14 000 $ avaient été amassés. « On a senti que les gens avaient le goût que ça se fasse, que le sujet les interpellait. Ça nous a vraiment donné une bonne tape dans le dos d’avoir l’appui de la population », relate le Gaspésien.

L’initiative a aussi récemment reçu une bourse de 20 000 $ du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). L’entrepreneur espère pouvoir, au total, réunir un budget de 50 000 $ à 75 000 $, un montant somme toute assez restreint compte tenu de l’ampleur du projet.

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