Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Communauté

Retour

05 février 2020

Brian Carey tire sa révérence

Association LGBT+ de la Baie-des-Chaleurs

Brian Carey

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

Brian Carey et d’autres membres fondateurs ont officiellement lancé l’Association LGBT+ de la Baie-des-Chaleurs en octobre 2011.

DIVERSITÉ.Brian Carey, l’un des fondateurs de l’Association LGBT+ de la Baie-des-Chaleurs et coordonnateur des sept dernières années de l’organisme, a officiellement tiré sa révérence à la fin du mois de janvier ; sincèrement heureux de la différence qu’a faite jusqu’ici le regroupement dans le quotidien des membres de ces communautés sur le territoire, celui-ci se dit néanmoins, humblement, « mission partiellement accomplie ».

Si M. Carey utilise cette expression, ce n’est pas parce qu’il n’est pas fier de l’immense chemin parcouru depuis octobre 2011, moment de la fondation officielle de l’association. Refusant de porter des œillères, il estime plutôt qu’il reste encore beaucoup de travail à faire afin de mettre à mal la discrimination et d’abattre des barrières. « J’ai accompli une partie de la mission, mais la mission n’est pas accomplie. Il faudra toujours persévérer, parce qu’il y aura toujours des enjeux et de nouveaux défis », plaide celui qui est aussi retraité du gouvernement fédéral.

Le Gaspésien d’origine, revenu en région en 2006 avec son conjoint avec qui il s’est plus tard marié, estime d’ailleurs qu’il importe de faire preuve de vigilance afin de s’assurer que le Canada ne connaîtra pas de reculs en matière de droits, comme c’est le cas aux États-Unis. Par exemple, les personnes transgenres ne peuvent désormais intégrer les rangs de l’armée américaine que si elles s’engagent à ne pas changer de sexe. « Tout ça, ça peut avoir des impacts ailleurs. C’est comme une pierre qu’on lance dans l’eau. […] Il n’y a jamais rien de gagné de façon assurée », rappelle-t-il.

Mettre à mal l’isolement

Peu après son lancement, en 2012, l’association a initié des 5 à 7 afin de favoriser des rencontres entre les membres de la diversité sexuelle, de genre ou affective résidant dans la Baie-des-Chaleurs. D’abord organisés de façon informelle, ces rendez-vous se sont transportés dans des lieux publics. « Ça a permis à des gens d’apprivoiser le fait qu’on pouvait s’afficher en public. C’est assez extraordinaire ce que l’on a réussi à faire », se réjouit M. Carey, qui ajoute que des rassemblements régionaux ont aussi été fort mobilisateurs.

Sa plus grande fierté vient d’ailleurs du fait d’avoir contribué à ce que certaines personnes se sentent moins seules. C’est également, selon lui, ce que l’association « a réussi de mieux » à ce jour. « L’isolement, il est là. Environ 10 000 personnes réparties sur notre territoire, ça fait combien de LGBT+ au kilomètre carré? Il n’est pas rare qu’une personne LGBT+ n’en connaisse aucune autre dans son petit village », illustre le sexagénaire.

Le gestionnaire admet humblement que plusieurs personnes ont choisi de s’installer dans la Baie-des-Chaleurs en raison du dynamisme de l’association. Celle-ci est d’ailleurs membre de plusieurs tables et comités consultatifs nationaux. « On a réussi, nous, petit organisme ici dans la Baie-des-Chaleurs, à avoir un rayonnement et à être perçu comme une instance réalisant des choses importantes pour nos communautés », se réjouit-il. L’association LGBT+ de la Baie-des-Chaleurs a d’ailleurs pignon sur rue à Bonaventure depuis l’an dernier.

Deux nouvelles ressources à venir

Brian Carey part l’esprit en paix, puisque deux personnes viendront prochainement assurer la relève au sein de l’organisme, où œuvre également Hélène Morin à titre de chargée de projet. « Je suis confiant et je suis content d’où on est rendus », mentionne le principal intéressé, tout sourire.

Le regroupement, reconnu comme un organisme communautaire autonome par le ministère de la Santé depuis 2013, souhaite ainsi, avec l’apport de ces nouveaux venus, améliorer sa présence sur le terrain, notamment en ce qui a trait à l’accompagnement personnalisé et à l’organisation d’activités.

Si le nombre de membres du regroupement s’avère difficile à chiffrer, on l’estime à environ une centaine à l’heure actuelle.

 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média