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23 janvier 2020

Toute une expérience pour deux explorateurs gaspésiens

Pôle intérieur

©Photo - Tirée de Facebook

S’ils ne se sont pas attardés bien longtemps sur les lieux précis du pôle intérieur, situé en pleine jungle, Daniel Barriault, Frédéric Dion et Jacob Racine ont néanmoins pris le temps d’immortaliser ce grand moment, survenu au jour 46 de leur expédition.

EXPÉDITION. Si les deux Gaspésiens partis en quête du pôle intérieur de l’Amérique du Sud se sont en quelque sorte sacrifiés pour que le troisième explorateur, Frédéric Dion, puisse atteindre son but, Jacob Racine d’Escuminac et Daniel Barriault de Saint-Alphonse sont néanmoins rentrés au pays avec le sentiment du devoir accompli et des tonnes d’anecdotes à raconter.

 

Partis le 27 novembre dernier, les trois voyageurs visaient atteindre les coordonnées GPS du point central du continent en traversant la Cordillère des Andes, des déserts de sel ainsi que la jungle amazonienne. Ce n’est que l’instigateur de l’aventure qui a finalement pu l’atteindre de façon entièrement sportive.

Comme les trois vélos achetés sur place pour le périple ont été mis à rude épreuve et se détérioraient, il a été décidé que les meilleures pièces des trois montures seraient rassemblées pour que Frédéric Dion puisse conclure l’aventure sur deux roues ; le trio en était alors à quelques jours seulement de crier victoire.

« Fred veut faire ça sur les sept continents et il a déjà fait l’Antarctique. Pour lui, l’enjeu était vraiment grand », raconte M. Barriault, néanmoins très heureux d’avoir pris part à « l’expérience d’une vie ». « Je sentais que j’étais un allié dans cette aventure-là. Quand est venu le temps de prendre une décision, pour moi, c’était évident que si l’un de nous trois devait réussir, c’était Fred », renchérit M. Racine, qui estime que l’équipe a remporté son pari.

Les deux Gaspésiens ont poursuivi la route à bord d’une voiture de location. Ils ont néanmoins rejoint leur acolyte pour franchir avec lui, au jour 46 du périple, les derniers mètres les séparant de leur objectif symbolique. « On s’est fait un "high five". Comme on était en pleine jungle, on est repartis rapidement avant de mourir », lance Daniel Barriault avant de s’esclaffer. Les aventuriers avaient préalablement été avertis de la présence de sangliers et d’anacondas dans ce secteur et s’étaient blessés en frôlant des plantes tranchantes à plusieurs reprises.

Des anecdotes… et des doutes

Violente averse de grêle, accident relié à un chien errant, gastro foudroyante, chaleur accablante avec un taux de 90 % d’humidité, attaques de guêpes : les explorateurs ont dû composer avec de nombreux aléas durant les 2500 kilomètres de vélo, les 60 kilomètres de descente de rivière et les quelque 40 kilomètres de randonnée parcourus.

Désormais de retour dans le confort de leurs foyers respectifs, ils admettent que l’expérience, fort enrichissante, n’a néanmoins pas été de tout repos; le doute s’est parfois invité dans l’expédition. À un moment, Frédéric Dion était convaincu que ses deux compatriotes, qui s’étaient réfugiés sur le même radeau artisanal, avaient péri ensemble dans les eaux tumultueuses de la rivière Rio Grande qu’ils tentaient alors de descendre.

Plus tard, après avoir décidé de regagner la terre ferme pour des raisons de sécurité, l’explorateur de la Mauricie a dû quitter les deux Gaspésiens. S’il espérait rapidement trouver un chemin accessible pour manœuvrer à travers la montagne de 1300 mètres d’altitude, sa quête s’est avérée beaucoup plus ardue que prévu ; il n’est revenu que le lendemain matin.

« Ça a vraiment été difficile de passer la nuit à se demander s’il était blessé, s’il était perdu ou s’il était correct », avoue Jacob Racine, guide de tourisme d’aventure de formation. « On a suivi le plan et on est restés là. [..] Si on avait paniqué ou pris de mauvaises décisions, ça aurait pu mal tourner », confirme Daniel Barriault.

Ce dernier précise néanmoins que les trois participants se sont très bien entendus tout au long de l’expédition; leur sens de l’humour et leur camaraderie les a d’ailleurs aidés à passer à travers les moments plus éprouvants physiquement.

Un film à venir

Les innombrables péripéties des explorateurs seront relatées dans un film sur lequel Frédéric Dion travaille déjà et qui devrait être finalisé plus tard ce printemps. Les images captées par chacun d’eux seront combinées afin que la population puisse revivre leurs aventures. Une cinquantaine de personnes avaient d’ailleurs précommandé une copie de la production vidéo dans le cadre d’une campagne de sociofinancement visant à supporter l’expédition. Le trio a l’intention de soumettre le produit final dans des festivals de films francophones, tant au Canada qu’en Europe.

Les personnes qui désireraient avoir plus de détails sur le périple des trois Québécois peuvent consulter les épisodes d’un podcast qui a été enregistré pendant le périple au  www.aventuresillimitees.blogspot.com ou lire le blogue de Frédéric Dion au www.fredericdion.com/blogue. Il est également possible de précommander le film, dans la section « Boutique » de ce site, en faisant un don de 40 $.

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