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16 janvier 2020

Un avertisseur de fumée fonctionnel aurait pu sauver la vie de Dahlya Bujold

incendie caplan

L'incendie s'est rapidement propagé à l'entièreté de la maison du boulevard Perron.

FAITS DIVERS. Le décès de Dahlya Bujold, cette jeune femme qui a péri durant la nuit du 30 avril au 1er mai dernier dans l’incendie de la résidence que sa famille louait sur le boulevard Perron à Caplan, aurait pu être évité : le coroner qui s’est penché sur les tragiques événements conclut qu’aucun avertisseur de fumée n’a alerté les occupants qu’un feu se propageait à l’intérieur.

L’enquête réalisée par le coroner confirme l’hypothèse première selon laquelle le brasier, d’origine accidentelle, est né d’un feu de cuisinière qui s’est déclaré vers 2h du matin. « Cet incendie résulte de l’oubli d’un chaudron contenant de l’huile inflammable sur un rond de cuisinière allumé et laissé sans surveillance. Il s’agit d’un incendie accidentel », peut-on lire dans le rapport signé par le coroner Jean-Pierre Chamberland.

Alors que les autres personnes présentes à ce moment — les parents, le frère et un ami de Dahlya  — ont pu évacuer les lieux, la jeune femme dans la vingtaine n’aurait pas été en mesure de sauter de la fenêtre du deuxième étage. Celle-ci est décédée des suites de l’inhalation de fumée. Les pompiers n’ayant pu pénétrer à l’intérieur de la maison en raison des flammes qui atteignaient déjà le plafond à leur arrivée, son corps a été retrouvé dans les décombres de la résidence le lendemain matin.

L’enquête n’a pas permis d’établir si l’installation des détecteurs de fumée, effectuée quelques semaines auparavant par le propriétaire de la maison, était adéquate. On ignore également si les batteries avaient été retirées de ces appareils ou si elles étaient à plat au moment de la tragédie. « L’Enquête a révélé qu’aucune alarme d’incendie ne fut entendue dans la maison. Des détecteurs de fumée fonctionnant auraient certes alerté les résidents de cette résidence plus vite et ils auraient peut-être sauvé la vie de Mme Bujold dans cet événement », conclut le coroner.

Le coordonnateur des services incendie de la MRC Bonaventure, David Thibault, confirme en effet que la présence d’un avertisseur de fumée peut faire toute la différence. « Ça sauve des vies et ça sauve des biens. On a quand même un délai d’intervention important en région, parce que nous, on n’est pas à temps plein. On parle de dix minutes pour se rendre. Il y a une grosse différence entre les conséquences d’un début d’incendie et celles d’un embrasement généralisé », explique-t-il.

Quoi faire en cas de feu de cuisson?

David Thibault est formel ; si un feu de cuisson éclate dans votre cuisine, le meilleur moyen de l’éteindre demeure un extincteur portatif que vous aurez préalablement appris à utiliser. « Si on n’a pas d’extincteur, la meilleure chose à faire est de mettre un couvercle sur le chaudron ou le poêlon. Le manque d’oxygène va éteindre l’incendie immédiatement. Il ne faut jamais mettre de l’eau sur un feu de cuisson », avertit le coordonnateur des services incendies. L’eau créé en effet des flambées soudaines qui contribueront à la propagation du feu.

Selon la Sécurité publique du Québec, plus du quart des incendies de bâtiments résidentiels, soit 28 %, prennent naissance dans la cuisine. Une erreur humaine est à l’origine du feu dans 40 % des cas.

 

D’autres conseils

  • Deux types de détecteurs de fumée sont vendus en magasin et il est conseillé d’opter pour le plus adapté à votre situation. Le premier modèle, le plus courant et le plus abordable, est celui à ionisation ; il est plus sensible. Ceux et celles chauffant leur résidence au bois ou qui désirent installer leur détecteur dans la cuisine opteront sans doute pour celui de type photoélectrique, moins sensible.
  • L’emplacement des détecteurs est crucial. Ceux-ci doivent être apposés dans des endroits stratégiques où ils ne sonneront pas sans raison, causant ainsi de fausses alarmes qui peuvent mener à un débranchement ou au retrait des piles. Il est recommandé de l’apposer sur le mur, à environ douze pouces du plafond.
  • Votre résidence devrait minimalement compter un détecteur de fumée par étage. Si les chambres de votre résidence sont au deuxième, il est suggéré d’en apposer un dans le passage ainsi que dans les chambres des enfants s’ils dorment la porte fermée.
  • Si vous craignez que les piles de votre avertisseur tombent à plat ou qu’elles soient retirées, vous pouvez vous procurer un avertisseur scellé qui en contient déjà ; la batterie à l’intérieur aura alors une durée de vie de dix ans. Sachez néanmoins que ce type d’appareil est vendu plus cher en magasin.
  • Il est conseillé de remplacer votre avertisseur de fumée aux dix ans.
  • Si vous n’avez financièrement pas les moyens de vous procurer un avertisseur de fumée, contactez le service incendie de votre municipalité qui vous en remettra un gratuitement.

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