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27 novembre 2019

Deux Gaspésiens en quête du pôle intérieur de l’Amérique du Sud

Avec l’explorateur Frédéric Dion

EXPÉDITION. Au moment où vous lisez ces lignes, deux aventuriers gaspésiens, Daniel Barriault et Jacob Racine, sont déjà en plein cœur d’une expédition d’envergure qui prendra fin le 20 janvier prochain ; aux côtés d’un troisième comparse, leur ami aventurier Frédéric Dion, ils comptent atteindre en 50 jours le pôle intérieur de l’Amérique du Sud, situé au Brésil.

Frédéric Dion avait déjà atteint, en 2014, le pôle intérieur de l’Antarctique, c’est-à-dire le point situé exactement au centre du continent. Il s’est ensuite donné pour défi de rejoindre les six autres de la planète d’ici 2029 et a invité ses deux amis à l’accompagner pour cette deuxième étape.  

« Quand Frédéric Dion t’appelle pour partir en expédition, tu ne te poses pas la question », lance d’emblée Daniel Barriault, originaire de Saint-Alphonse. Jacob Racine, d’Escuminac, explique que le trio excelle dans la concrétisation de ce qu’il appelle « des excellentes mauvaises idées ». « Le plaisir est toujours au rendez-vous, on rigole et on ne se prend pas au sérieux », se réjouit-il.

Les trois passionnés, qui se sont rencontrés en 2017 dans le cadre de l’émission Expédition Extrême, ont défrayé les manchettes en mars dernier. Le trio avait mené à bien la médiatisée Opération Banquise durant laquelle ils ont navigué de Trois-Rivières à Québec sur un morceau de glace dérivant sur le fleuve Saint-Laurent.

Tout un défi

Partis du Québec le 27 novembre, le trio vit cette fois-ci une toute autre aventure : après un atterrissage à Iquique, au Chili, ils comptent traverser le désert d’Atacama, le plus grand désert de sel du monde, le Salar de Uyuni (Bolivie) et franchir la Cordillère des Andes.

En plus de parcourir 2000 km de vélo, les aventuriers comptent franchir une distance d’environ 500 km sur l’un des affluents de l’Amazone à bord d’un radeau. « On aurait pu se faire livrer un raft à 2000 $, mais on a décidé qu’on le construirait sur place en achetant des matériaux locaux et en allant vers les gens », explique M. Racine, guide de plein air professionnel.

Ceux-ci s’attaqueront à tout un défi physique et psychologique, et ce, dès le premier jour. « Quand on va débarquer sur la côte, on a 1000 mètres de dénivelé à monter et huit kilomètres à faire dans le désert à travers les montagnes pour réussir à trouver une route », racontait M. Barriault, fébrile, quelques jours avant le grand départ.

Pour son comparse d’Escuminac, qui s’est notamment fait connaître en 2014 lorsqu’il a traversé à ski les 2300 kilomètres séparant Montréal et Kuujjuaq, la chaleur constituera sans aucun doute le plus important défi à surmonter. « Pour moi, aller dans des pays chauds, dans des déserts et dans la jungle, ça me sort de ma zone de confort au maximum. C’est la partie qui m’angoisse le plus du voyage », admet l’aventurier qui préfère de loin se mesurer au froid.

Le chemin avant tout

Les trois amis comptent mettre le cap sur le centre de l’Amérique du Sud, qui constitue ni plus ni moins un point GPS : la route parcourue ainsi que les aventures vécues en chemin importent au final bien plus que la destination.

« Le pôle lui-même, c’est un "no where" où il n’y a pas de statue ni rien d’autre. Ça doit être un genre de marécage rempli de maringouins. À un moment donné, on va avoir les deux pieds dans la vase et on va pouvoir se dire qu’on est rendus », visualise en riant M. Racine.

Les explorateurs comptent, au retour, produire un film ainsi que présenter une série de conférences relatant leur périple. Une campagne de sociofinancement afin de financer cette aventure hors du commun est également en cours. Les personnes intéressées à y contribuer peuvent le faire en ligne en visitant le www.fredericdion.com/boutique.

Les voyageurs espèrent amasser 50 000 $ : l’entièreté de la somme amassée sera investie en Amérique du Sud, ceux-ci ayant l’intention d’y acquérir la majorité de l’équipement nécessaire à leur aventure, par exemple leurs vélos.

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