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11 novembre 2019

Soupir de soulagement au Cégep de la Gaspésie et des Îles

Suspension de la réforme du PEQ

EPAQ

©Photo Gracieuseté

Techniques d'aquaculture, dispensé à l'École des pêches et de l'aquaculture, à Grande-Rivière, ne se retrouvait pas sur la fameuse liste du ministre Jolin-Barrette.

IMMIGRATION. Le gouvernement de François Legault a officiellement mis sur la glace, vendredi dernier, sa controversée réforme du Programme de l'expérience québécoise (PEQ) : la décision rassure la direction du Cégep de la Gaspésie et des Îles, qui souhaitait précisément voir Québec reculer dans ce dossier.

Cette réforme aurait pu avoir des conséquences néfastes en région. Sept des 14 programmes techniques offerts par l’institution collégiale gaspésienne ne figuraient pas sur la fameuse liste qu’a rendue publique le ministre de l’Immigration Simon Jolin-Barrette quelques jours avant de suspendre sa décision. Le programme en foresterie, dispensé à Gaspé, et Techniques d’aquaculture, offert à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ), étaient notamment de ceux qui n’y figuraient pas, ce que le collège s’expliquait mal.

Le choix de suspendre le resserrement de l’accès au PEQ est bien accueilli par la direction de ce dernier.  « On est soulagés et bien contents que le premier ministre décide de mettre un frein à ces changements-là. C’est sûr qu’on comprend que ça va revenir, que ce n’est pas mis de côté, mais ce que l’on entend, c’est que les cégeps et les universités vont être consultés », lance Yolaine Arseneau, directrice du Cégep.

Cette dernière compte totuefois demeurer attentive quant aux futurs développements dans ce dossiers. « On n’a pas beaucoup de détails sur ce qui s’en vient. Nous, on l’a dit et on l’a redit : ce que l’on souhaite, c’est qu’il n’y ait plus de liste de programmes. On ne sait pas si ce sera le cas, mais c’est ce que l’on espère », ajoute Mme Arseneau.

Pour les étudiants étrangers déjà installés au Québec, le PEQ constitue une voie rapide vers l’obtention d’un certificat de sélection du Québec (CSQ) et donc, vers l’obtention d’un permis de travail et la résidence permanente. Les diplômés peuvent actuellement obtenir leur CSQ en moins d’un mois, peu importe leur domaine d’études, alors que le processus régulier peut s’étendre sur plus d’un an.

Pour assurer l’offre de formation

La directrice du cégep rappelle que la fréquentation des étudiants en provenance de l’étranger contribue à la vitalité économique des municipalités où les différents campus sont érigés et se veut bénéfique pour l’entièreté de la région.  

La directrice générale rappelle également que la présence de ceux-ci est au cœur de la pérennité de certains programmes. Certains cursus scolaires peinent, d’année en année, à rencontrer les exigences minimales en matière d’inscriptions afin de démarrer. « Priver nos institutions des étudiants internationaux pourrait équivaloir aussi à priver nos étudiants en région de ces formations. J’espère que le premier ministre a bien compris cet enjeu-là », fait-elle valoir.

Yolaine Arseneau précise que les derniers rebondissements relativement au PEQ a ajouté un « stress assez impressionnant » sur les épaules des étudiants concernés, en plus de rendre le personnel soucieux. L’administration de l’institution d’enseignement compte d’ailleurs faire un post-mortem des récents événements, mais compte continuer ses efforts de recrutement à l’étranger afin d’inciter des personnes intéressées à intégrer ses classes quelle que soit leur provenance.

Les deux campus gaspésiens comptant le plus d’étudiants internationaux inscrits sont, bon an mal an, celui de Gaspé ainsi que l’ÉPAQ, à Grande-Rivière.

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