06 novembre 2019

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©Photo Roxanne Langlois - Chaleurs Nouvelles

Le Chaleurs Nouvelles a demandé à Maxime Marmol de choisir un lieu de sa communauté d’accueil qu’il considère significatif : le jeune chef a opté pour la Cabane à Eudore de Carleton-sur-Mer.

« Quand t’arrives dans la Baie-des-Chaleurs, tu as du mal à repartir », admet d’emblée le jeune immigrant. Après une première expérience enrichissante en terre gaspésienne, l’étudiant en management d’unité hôtelière rentre en Europe. Il réalise néanmoins bien vite que son aventure chez nous est loin d’être terminée.

« Du moment où je suis débarqué à l’aéroport de Lyon, j’ai voulu reprendre l’avion en sens inverse. J’avais dix mois de cours encore à faire. Chaque jour, je me disais qu’il y en avait un de passé avant que je rentre à la maison. Il fallait que je rentre à la maison », se souvient celui qui a finalement mis son plan à exécution en juillet 2018.

Le chef, désormais diplômé, retourne alors œuvrer dans la cuisine du restaurant Le Courlieu, où le poste qu’il occupait lors de son premier séjour n’avait pas été comblé, faute de personnel. « Je suis revenu depuis bientôt un an et demi et ça a permis de prolonger la vie d’un restaurant qui est ouvert depuis plus de 50 ans », résume-t-il humblement.

Encouragé à réaliser ses rêves par sa famille, Maxime s’est tissé, depuis son retour, un réseau d’amis et de connaissances. Tant et si bien qu’il ne s’imagine plus, aujourd’hui, plier bagages. Il compte adresser une demande de résidence permanente d’ici la fin de l’année et vise même, à terme, la citoyenneté canadienne.

« Je ne veux pas être un Français qui vit au Canada. Je veux vraiment devenir Canadien. C’est une forme de reconnaissance et de remerciement envers le pays qui m’a fait découvrir tout ce que j’ai trouvé ici », lance-t-il. Si une partie de lui demeurera toujours française, le jeune professionnel se sent là où il doit être : « Aujourd’hui, ma vie est ici et j’ai envie de la construire ici. C’est là où je me sens chez moi ».

Le rugby : une passion à partager

Maxime Marmol n’avait que quatre ans lorsqu’il a découvert le rubgy. Au fil des ans, ses jeunes coéquiépiers sont devenus de véritables amis, voire une deuxième famille. Cette discipline, qui lui a beaucoup appris et apporté, lui a notamment permis de passer du temps avec son père, son entraîneur.

« Ça me manque tous les jours ! », s’exclame celui qui se levait, encore récemment, en pleine nuit pour ne rien manquer des matchs de la Coupe du monde. Réel passionné de ce sport relativement peu connu au Canada, Maxime souhaite de tout cœur, désormais, le faire découvrir pour ce qu’il est vraiment.

Avec un ami également d’origine française, Fabien Roumieu, il recrute actuellement des joueurs afin de mettre sur pied, dès le printemps prochain, une toute nouvelle ligue locale de rubgy. Jeunes et moins jeunes des environs pourront ainsi s’initier au sport sur le terrain de soccer de la rue Comeau, à Carleton-sur-Mer.

« Ce que je veux offrir au monde de la Baie-des-Chaleurs, notamment aux jeunes, c’est de vivre des belles émotions, de jouer à l’extérieur et de sortir de la télé et des jeux vidéo. […] On m’a transmis ça et maintenant, c’est mon tour de l’enseigner », explique celui qui évoluait autrefois au poste de talonneur.

Une trentaine de participants sont recherchés. Les personnes intéressées se joindre à cette future ligue peuvent contacter Maxime Marmol via la page Facebook « Rugby Club Baie des Chaleurs ».

La Cabane à Eudore

Dans le cadre de Passeport pour la Baie-des-Chaleurs, le Chaleurs Nouvelles a demandé à Maxime Marmol de présenter un lieu significatif pour lui. Il a opté pour la Cabane à Eudore, un endroit où il s’est souvent retrouvé lors de son tout premier séjour à Carleton-sur-Mer.

« Je pouvais passer des heures à regarder la mer là-bas. C’est vraiment un coin qui me calme et qui m’apaise », confie-t-il. « Ça a aussi été le lieu de ma "first date" au Québec », renchérit-il en s’esclaffant. Maxime Marmol a également participé à titre de chef, l’été dernier, à un segment de l’émission L’Épicerie de Radio-Canada enregistré sur place.