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Élections fédérales 2019

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30 septembre 2019

Kristina Michaud demande au fédéral d’effacer l’ardoise

Couple de Maria contraint de rembourser 38 000 $ à Ottawa

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

L’avocat au bureau d’aide juridique de New Richmond Alexis Deschênes, le citoyen de Maria Jean-Claude Martin ainsi que la candidate bloquiste dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, photographiés lors d’un point de presse tenu le 30 septembre.

ÉLECTIONS FÉDÉRALES. La candidate du Bloc québécois (BQ) dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, enjoint le ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, de changer son fusil d’épaule afin qu’un couple de septuagénaires de Maria qui décrie être victime d’une erreur administrative soit libéré d’une dette d'environ 38 000 $ qu’il doit rembourser au fédéral.

Jean-Claude Martin, 73 ans et sa conjointe Gaétane Cyr, 75 ans, ont perçu en trop des montants de Suppléments de revenu garantis de 2012 à 2018. Ceux-ci défendent pourtant bec et ongles avoir avisé à deux reprises par téléphone Services Canada qu’ils formaient un couple.

Or, un formulaire officiel, que M. Martin jure ne jamais avoir reçu, n’a pas été dûment rempli. Conséquence : ils ont appris dans une missive datée de janvier 2018 qu’Ottawa leur réclame respectivement 16 325 $ et 22 077 $ puisque la somme dévolue à des conjoints de fait se veut plus mince que celle accordée à des célibataires.

« C’est dur à vivre un peu, parce qu’on n’a pas d’argent pour rembourser. On ne sait pas ce qu’on va faire », admet M. Martin, qui confie vivre un grand stress. Lui et sa conjointe doivent désormais composer avec 948 $ par mois chacun. Leurs remboursements mensuels, qui devraient débuter dans les prochaines semaines, seront fixés à 188 $ au total et s’étendront sur environ 17 ans.

Le politique entre en scène

C’est Kristina Michaud, ayant eu vent de la situation vécue par les Mariens via les médias, qui a contacté leur avocat, Me Alexis Deschênes. Elle déplore qu’il soit impossible pour le gouvernement fédéral d’être « flexible et humain » ; s’insurgeant de ce qu’elle juge être une injustice, l’aspirante députée demande au fédéral d’effacer l’ardoise des deux citoyens.

« On est en pleine campagne électorale, on parle de façons d’aider nos aînés et de prendre soin d’eux, d’aider les gens qui sont les moins fortunés. C’est dans ce genre de situations-là qu’il faut passer de la parole aux actes », fait valoir Mme Michaud.

En vertu d’une décision de la cour fédérale rendue le 26 juillet dernier, la décision initiale de Service Canada a été maintenue ; comme ce jugement ne contient aucune erreur manifeste, il a été décidé par Me Deschênes et ses clients qu’elle ne serait pas portée en appel. La candidate bloquiste croit ainsi qu’il appartient désormais au politique de faire son bout de chemin.

L’avocat estime que la campagne électorale en cours n’empêche en rien un revirement de situation. « Le ministre Duclos peut toujours effacer la dette de M. Martin et de Mme Cyr. Il peut le faire, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas le faire. Il est toujours le ministre en titre », renchérit quant à lui Me Alexis Deschênes.

Le député sortant d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, le libéral Rémi Massé, avait d’ailleurs discuté personnellement avec le ministre Duclos, son collègue, du cas des deux citoyens de sa circonscription. Cette démarche avait d’ailleurs suscité de l’espoir, admet le juriste. Selon lui, le ministre Duclos n’aurait toutefois pas, par la suite, « fait preuve de la sensibilité, de la compassion et de la compréhension » que le trio espérait.

Mme Michaud, qui assure ne pas agir par opportunisme, espère que la tribune qu’elle possède en tant que candidate aux élections pourra faire progresser le dossier. « Un député gouvernemental n’est pas allé chercher les réponses. Je ne pense pas que le fait d’être au pouvoir peut aider », plaide-t-elle.

Me Alexis Deschênes explique quant à lui avoir saisi l’opportunité de voir le dossier être de nouveau médiatisé. « Nous, on continue et on frappe, jusqu’à temps qu’on fasse une brèche », lance-t-il.

« Déplorable »

Appelé à commenter la sortie de la candidate bloquiste dans le dossier sur lequel il a lui-même travaillé, le député sortant, dans la course pour conserver son siège à Ottawa, a estimé « déplorable » le fait que l’histoire du couple de septuagénaires soit ainsi politisée.

« C’est la décision du ministre, ultimement. Moi, j’ai tout fait ce que j’ai pu dans ce dossier-là », a mentionné Rémi Massé. Celui-ci assure avoir été en communication constante avec Me Deschênes pendant plusieurs semaines et avoir transmis sa position au ministre Duclos.

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