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17 septembre 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Enquête demandée sur le prix de l'essence en Gaspésie

COÛT À LA POMPE

Essence

©Photo Archives - Chaleurs Nouvelles

Le coût de l'essence en Gaspésie est le plus élevé dans la province, à l'exception de la région du Nord-du-Québec.

La Ville de Gaspé a adopté une résolution dans laquelle elle demande au Bureau de la concurrence de se pencher sur le prix de l'essence en Gaspésie, estimant que ceux-ci sont beaucoup trop élevés par rapport à la moyenne provinciale.

Le maire de Gaspé, Daniel Côté, croit que la situation qui perdure depuis le début de l'été pourrait être attribué à un cartel de l'essence comme il a déjà été démontré à Victoriaville et Sherbrooke. Rappelons qu'en 2017, un jugement de 17,3 millions de dollars en faveur des automobilistes avait été rendu à la suite d'un recours collectif intenté près de dix ans auparavant.

Depuis le début de l'été, la Gaspésie voit le litre à la pompe être plus élevé de 8,3 à 18,5 cents par rapport au prix minimum estimé par la Régie de l'Énergie. « On pourrait même pousser la réflexion en disant qu'on paye plus cher à Gaspé qu'ailleurs en Gaspésie », souligne Daniel Côté.

Or, le maire de Gaspé précise toutefois qu'il ne vise pas les détaillants locaux en particulier. « À mon humble avis, je ne crois pas que ce soit eux le problème. Nous avons beaucoup de détaillants indépendants dans la région qui n'ont pas le choix de suivre les gros joueurs. C'est pourquoi le Bureau de la concurrence doit faire enquête afin de vérifier si les prix du litre d'essence en Gaspésie sont gonflés artificiellement. On doit savoir s'il y a un système qui s'opère au-dessus de la tête des détaillants. »

Des hypothèses

La question a été posée à CAA-Québec, quelques facteurs pourraient être à l'origine de cette variation importante de prix. « Il y a d'abord le principe de l'offre et de la demande. Il y aussi la réalité concurrentielle du marché, le prix à la rampe de chargement et le coût de transport », explique la porte-parole, Annie Gauthier.

Par ailleurs, le CAA mentionne que les détaillants sont portés à suivre ce que fait le concurrent. « Les stations-services s'observent entre elles. Si personne ne bouge son prix, personne n'a intérêt à le bouger puisque les automobilistes n'auront pas le choix de s'arrêter de toute façon. »

En Gaspésie, les détaillants font une marge d'environ 10 à 12 cents le litre pour couvrir les frais d'exploitation qui sont souvent, selon le CAA, plus élevés en région éloignée qu'ailleurs au Québec. « N'oublions pas non plus qu'il s'agit d'un marché privé dans lequel les gouvernements n'ont pas le pouvoir de dicter les règles. Par contre, le Bureau de la concurrence peut effectivement enquêter. Mais c'est certain que si on ne pose jamais de questions, on n'aura jamais de réponse. C'est donc une bonne chose qu'une ville comme Gaspé fasse cette démarche afin de déterminer s'il y a quelque chose d'illégal dans la situation observée actuellement. »

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