Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

16 septembre 2019

Un premier autobus 100 % électrique en Gaspésie

Propriété de Transport Baie-des-Chaleurs

©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois)

TRANSPORT SCOLAIRE. Depuis la rentrée scolaire, des élèves des écoles Bourg et Antoine-Bernard de Carleton-sur-Mer se rendent en classe en prenant le tout premier autobus 100 % électrique sillonnant les routes de la Gaspésie. Bienvenue à bord de l’autobus 18 de Transport Baie-des-Chaleurs.

Le véhicule, acquis par l’entreprise au début juin, arbore un pare-chocs bleu distinctif. Martine Michaud, qui le conduit désormais chaque jour, se fait d’ailleurs souvent questionner quant à cette caractéristique. Celle-ci n’est pas qu’esthétique, précise celle qui œuvre en transport scolaire depuis 19 ans :

« On ne souhaite pas que ça arrive, mais si j’avais un accident et que les services d’urgence avaient à se déplacer, ils sauraient, à cause du "bumper", qu’ils ont affaire à un autobus électrique, qu’ils doivent réagir différemment ».

L’autobus de 48 places de marque Lion, conçu au Québec, possède un maximum de 150 kilomètres d’autonomie. Si cette limite fait en sorte qu’il n’est pas utilisé lors de voyages spéciaux, il peut sans problème effectuer le circuit 24 auquel il est assigné.

« On le connecte le soir et le matin, il est chargé à 100 %. Il en a assez pour faire sa journée », explique Rodrigue Bernier, copropriétaire de Transport Baie-des-Chaleurs. Le nouveau véhicule a d’ailleurs été testé avant d’officiellement joindre la flotte de l’entreprise. « On a monté le mont Saint-Joseph avec et ça monte plus vite qu’un moteur diesel! », clame M. Bernier, tout sourire.

Une telle innovation a néanmoins un coût : alors qu’un régulier peut être acheté neuf pour environ 100 000 $, un autobus scolaire comme celui-ci est évalué à environ 300 000 $. Avec les escomptes du fabricant et les subventions disponibles, la facture a été réduite à environ 145 000 $.

Martine Michaud conduit chaque jour l’autobus 18, 100 % électrique ; celui-ci possède assez d’autonomie pour compléter le circuit 24, qui sillonne d’est en ouest la 132, à Carleton-sur-Mer.

Un autobus ayant une durée de vie d’approximativement douze ans, Transport Baie-des-Chaleurs estime être en mesure de récupérer son investissement grâce aux économies en essence qui seront réalisées au cours des prochaines années.

Vers l’électrique… et le propane

L’entreprise de Carleton-sur-Mer est fière d’avoir mis sur la route de la région le tout premier véhicule du genre et de contribuer à diminuer les gaz à effet de serre qu’elle produit. « Il faut tout le temps innover », lance Rodrigue Bernier. Ce dernier concède néanmoins que ses 35 véhicules ne pourront pas tous être convertis.

« Ce ne serait pas rentable. On pourrait peut-être penser, un jour, avoir une flotte à 30 % ou 40 % électrique, mais ce serait le maximum. Ce serait trop énergivore en électricité et on dépasserait le quota qu’Hydro-Québec nous donne le droit de consommer dans une année », explique le gestionnaire.

Celui-ci espère néanmoins voir l’autobus électrique s’imposer de façon efficace dans l’industrie du transport avec une autonomie qui donnera une meilleure latitude aux compagnies. Pour l’instant, l’entreprise gaspésienne mise sur le propane et effectue, en parallèle, une transition du diesel vers ce combustible environ 25 % moins polluant. Huit véhicules arborant pour leur part un pare-chocs vert sont déjà en fonction.

Un autobus silencieux

Si M. Bernier ne s’attendait pas à ce que sa nouvelle acquisition fasse les manchettes, celui-ci admet qu’elle revêt plusieurs avantages. En plus de ses vertus écologiques, elle est beaucoup moins bruyante que les autobus réguliers.

« C’est la caractéristique que je préfère! J’ai vu une grosse différence sur le comportement des enfants du primaire. Les élèves sont beaucoup plus calmes et parlent moins fort, parce que maintenant, j’entends tout ce qui se dit! », conclut Martine Michaud en riant.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média