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11 septembre 2019

Miléna Babin plonge dans la littérature jeunesse

Avec « Évelyne, l’enfant-placard »

©Photo Gracieuseté - Maxime Ouellet-Allard

LITTÉRATURE. Miléna Babin ne s’est jamais réellement reconnue dans la littérature jeunesse avant d’écrire l’album qu’elle aurait elle-même, enfant, voulu lire. L’auteure de Carleton-sur-Mer vient tout juste de lancer « Évelyne, l’enfant-placard », un livre à l’image de « la vraie vie ».

Après deux romans destinés à un public adulte et fort bien accueillis par la critique, « Les fantômes fument en cachette » (2014) et « Une étrange odeur de safran » (2018), voilà que l’écrivaine a lancé son troisième titre le 3 septembre dernier.


C’est à la suite d’une discussion avec une amie ayant particulièrement de la difficulté à s’ouvrir que la Gaspésienne a eu le déclic ; pour la toute première fois, celui-ci s’est manifesté en pleine nuit. En vingt minutes, l’histoire était déjà couchée sur papier.

 « Il était 2h AM, j’ai pris un petit bloc-notes et j’ai commencé à l’écrire. C’était comme si je le faisais pour elle, j’essayais de lui dire que ce serait bon pour elle qu’elle s’exprime, qu’elle était en train de s’empoisonner avec ce qui la hantait », se soutient la jeune femme qui se décrit elle-même comme un livre ouvert.

« Évelyne, l’enfant-placard » raconte l’arrivée d’une toute nouvelle élève à l’école des Caps Noirs. D’abord muette, l’enfant au visage étrangement ridé et à la légère odeur de placard sera néanmoins accueillie par Mezza, qui cherchera à l’extirper du silence dans lequel celle-ci s’est réfugiée.

Le bouquin traite précisément du poids que peut constituer un secret et rappelle, en filigrane, l’importance de s’en libérer. « On n’a pas besoin d’avoir vécu de très grands drames ou de grands traumatismes pour être pris avec des fantômes à l’intérieur. […] Ça peut être toutes sortes de choses qui laissent des traces », fait valoir l’écrivaine, qui cite en exemple le rejet et l’humiliation.

L’artiste espère que son œuvre contribuera à aider petits et grands et qu’il induira une belle ouverture : « La petite fille dans le livre, elle est malheureuse, renfermée sur elle-même et elle ne va pas bien. Il y en a à tous les coins de rue. Il faut avoir de l’empathie pour ces gens-là, ne pas avoir peur d’aller leur parler et de leur offrir du soutien ».

Un « ovni littéraire »

« Évelyne, l’enfant placard », qui constitue en quelque sorte un « OVNI littéraire » aux yeux de sa créatrice, n’est pas un livre rose bonbon qui recèlent d’images joyeuses ; l’auteure l’admet même un peu sombre. En ce sens, Miléna Babin estime ne pas avoir littéralement changé de registre en passant du roman actuel à la jeunesse.

 « J’ai l’impression que tout ce que je fais est étrange, qu’il y a toujours un côté un petit peu décallé. C’est peut-être un peu moins vrai dans « Les fantômes fument en cachette », mais dans le dernier, certainement. Pour moi, je ne suis pas complètement en dehors de ma zone de confort », explique celle qui a eu un véritable coup de foudre pour les œuvres de Charles-Étienne Brochu, qui accompagnent ses mots.

 « Évelyne, l’enfant placard », paru aux éditions Québec Amérique, est déjà disponible en librairie.

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