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22 août 2019

La réfection du rail gaspésien passera à une vitesse supérieure

L'échéancier de 7 ans sera réduit d'au moins un an

©Photo Gracieuseté

Les trois élus gaspésiens (à gauche) ont jugé très fructueux leur entretien avec le premier ministre François Legault. Celui avait accepté en mai de les rencontrer afin d’aborder la question des délais de la réfection du chemin de fer.

TRAIN. La délégation gaspésienne qui est allée à la rencontre du premier ministre François Legault mercredi pour tenter de le convaincre de raccourcir les délais de la réfection du chemin de fer jusqu’à Gaspé est revenue au bercail satisfaite ; tout indique que les travaux seront complétés avant les sept ans prévus par Québec, un échéancier que les élus régionaux jugeaient inacceptable.

 

 

Le président de la Société de chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) Éric Dubé, la préfète de la MRC du Rocher-Percé Nadia Minassian ainsi que le maire de Gaspé Daniel Côté étaient du voyage. Ils estiment tous les trois avoir bénéficié d’une bonne écoute de M. Legault, qui s’est engagé à ce que les réparations soient, sous toute réserve, complétées en 2025.

« Pour le moment, le ministère des Transports du Québec (MTQ) prévoit que le tronçon un sera réalisé en 2021, le tronçon deux en 2022 et le tronçon trois en 2025, soit un an plus tôt que la date prévue », confirme le cabinet du premier ministre. Selon M. Côté, François Legault aurait néanmoins laissé entendre « qu’il pourrait encore faire mieux » lors de ce rendez-vous officiel, qui a duré une heure.

Le premier ministre, accompagné du ministre des Transports François Bonnardel, s’était déplacé en avril dernier à New Richmond afin de donner le coup d’envoi des travaux sur le rail gaspésien, qui appartient depuis quatre ans au provincial. L’échéancier prévu de sept ans alors annoncé par les deux élus avait alors fait sursauter de nombreux intervenants régionaux.

Objectif : 2023

Daniel Côté, qui rappelle que le principal allié de la Gaspésie dans ce dossier est précisément le premier ministre François Legault, continue pour sa part de viser 2023, un but à son avis réaliste.

Une donnée pour le moment inconnue viendra éventuellement confirmer si cet objectif peut être atteint : l’état des infrastructures ferroviaires réparties entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé. Les études d’ingénierie faites sur ce tronçon, une fois complétées, seront à même de le confirmer ou d’infirmer la faisabilité d’un tel scénario.

« Je pense que tout est possible si les astres sont alignés. On sait toutefois qu’il y a quand même plusieurs enjeux majeurs sur le tronçon », rappelle pour sa part M. Dubé, également maire de New Richmond. Le cabinet du premier ministre confirme également que cette dernière section « comprend des complexités techniques ».

« Un très gros gain »

Le trio a reçu la confirmation, mercredi, que le rail, pour le moment classé « dossier d’opportunité » au sein de l’administration étatique, serait sur le point de changer de statut afin d’en devenir un « d’affaires ».

« Ce changement-là va s’opérer dès cet automne, c’est un engagement clair du premier ministre. Ça veut dire qu’on va passer en mode travaux sur l’axe Port-Daniel-Gaspé dès l’an prochain », lance M. Côté, également préfet de la MRC de La Côte-de-Gaspé.

« Ça vient confirmer que le rail va être réparé jusqu’à Gaspé […] et que les sommes nécessaires vont être mises pour le faire », vulgarise quant à lui M. Dubé, qui considère le tout comme très prometteur. C’est également ce que perçoit Nadia Minassian, qui souligne que cette nouvelle constitue « un très gros gain ».

Pour une meilleure compétitivité

Raccourcir d’une ou de plusieurs années la réalisation des travaux fera une immense différence pour des industries de chez nous, ont également plaidé les trois élus lors de cette rencontre. Les coûts de transports engrangés par l’usine de pales d’éoliennes LM Wind Power de Gaspé seraient appelés à chuter, ce qui la positionnerait favorablement pour l’obtention de nouveaux contrats.

Si les quelque 500 emplois ne sont pas en danger, la compétitivité de l’entreprise serait décuplée. « Il y aurait peut-être même de nouveaux développements et de la création d’emplois, parce que pour LM Wind Power, c’est clairement ça l’enjeu », fait valoir le maire Côté.

Le son de cloche est relativement le même pour la cimenterie de Port-Daniel, précise la préfète Minassian. Celle-ci souligne d’ailleurs que tout le domaine industriel en ressortirait gagnant : « Ça nous permettrait d’aller chercher des investissements de l’extérieur, peut-être amener des gens dans les parcs industriels ».

Les travaux sont actuellement en cours sur la voie ferrée, qui totalise 325 kilomètres.

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