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30 juillet 2019

Pas de ruptures de service à l’hôpital de Maria, rétorque le CISSS

©Photo Gaspésie Nouvelles - Jean-Philippe Thibault

Le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CISSS de la Gaspésie, Michel Bond.

SANTÉ. Si des « situations précaires » ont été récemment constatées tant au niveau de l’obstétrique que des soins intensifs de l’hôpital de Maria, il n’y a pas lieu de parler de « ruptures de service », défend le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie.

Appellé à réagir aux sorties publiques du député de Bonaventure Sylvain Roy et du président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ), Pier-Luc Bujold, le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques du CISSS, Michel Bond, possède une toute autre version des récents événements.

Dans le cas de la fermeture alléguée de l’obstétrique des 25 et 26 juillet, celui-ci confirme qu’il n’y avait bel et bien qu’une seule infirmière en poste au lieu de deux, mais qu’une solution a été mise de l’avant pour assurer la bonne marche du département.

« On a été capables de maintenir le service de façon sécuritaire avec la collaboration d’une sage-femme qui a été intégrée dans l’équipe du service d’obstétrique pour ces deux journées. D’ailleurs, […] ça se fait ailleurs au Québec et c’est, entre autres, en vigueur en Outaouais », explique M. Bond.

Par ailleurs, ce dernier n’a pas souhaité commenter le cas particulier de la résidente de la Baie-des-Chaleurs qui a dû être transférée à Campbellton en vue de son accouchement le 26 juillet dernier, suggérant que c’est sans doute la situation précise de cette dame qui a poussé l’équipe médicale à envisager une telle avenue.

Le scénario est le même pour les soins intensifs dans la nuit du 27 au 28 juillet dernier : si deux patients ont bel et bien dû être transférés en chirurgie en raison du manque d’infirmières en place, on ne peut parler de rupture de service, réitère Michel Bond.

« Le service des soins intensifs est demeuré ouvert avec une infirmière présente et avec un inhalothérapeute. Dimanche en avant-midi, il y a eu un retour à la normale et les patients, en fonction de leur évaluation clinique, sont revenus aux soins intensifs avec l’équipe de base prévue », ajoute-t-il.  

D’ailleurs, le gestionnaire fait valoir que contrairement à ce qui a été rapporté par le président de la SIIIEQ, la seule infirmière en poste cette nuit-là aux soins intensifs, qui était chargée de surveiller tous les moniteurs cardiaques de l’établissement, était formée pour s’acquitter d’une telle tâche. « Il y a une rigueur à avoir par rapport à l’information qui est transmise aux médias », rétorque M. Bond.

Pas de faille de sécurité ou de communication

Si le président du SIIIEQ a qualifié de « cavalières et dangereuses » les récentes décisions prises par le CISSS, M. Bond assure que la sécurité des patients n’a jamais été compromise par les récents événements, alors que les patients ont pu profiter, selon lui, du même degré de sécurité et d’encadrement qu’à l’habitude.

Les femmes enceintes susceptibles d’accoucher n’ont pas été avisées de la récente situation en obstétrique puisqu’aucune fermeture officielle n’avait lieu, défend M. Bond ; il en va de même pour le grand public et les soins intensifs.

Or, celui-ci défend que la population sera bel et bien avisée si une rupture de service formelle survient : « Il n’y a pas de jeu par rapport à la sécurité ou à la santé de la population ».

Pas pire qu’ailleurs

S’il est vrai que la disponibilité des infirmières représente un « défi quotidien » pour le CISSS de la Gaspésie, cette problématique est actuellement exacerbée par les vacances estivales des employés, « une période très intense et demandante au niveau des ressources », admet M. Bond.

 « Nous ne sommes pas les seuls au Québec à vivre ce genre de situation-là et on vit à tous les étés, dans différents secteurs, des problématiques en lien avec la disponibilité des ressources. Ce qu’on souhaite, c’est que les gens puissent prendre leurs vacances et revenir au travail dans les meilleures conditions possibles », mentionne le gestionnaire.

Si Pier-Luc Bujold et Sylvain Roy revendiquent des changements de fond dans la gouvernance du CISSS gaspésien et que M. Bujold va jusqu’à demander des congédiements à la direction des soins infirmiers, M. Bond n’a pas souhaité commenter ces revendications. Ce dernier s’est limité à affirmer que le CISSS demeure « très, très disponible » pour discuter avec le politicien et le leader syndical. « Ça a été particulièrement difficile de le faire au cours des dernières semaines », admet M. Bond sans commenter davantage.

Des infirmières issues de la sphère privée ont actuellement été ajoutées aux effectifs du réseau régional de la santé. Une douzaine d’entre elles seraient actuellement à l’œuvre sur la péninsule, dont cinq ou six au centre hospitalier de Maria.

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