16 avril 2019

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©Gracieuseté - Deposit Photos

Les services d’hémodialyse sont accessibles à raison de trois jours par semaine à l’hôpital de Maria.

Le Journal de Québec (JDQ) faisait état, le 16 avril, de la situation de cette femme de 41 ans atteinte d’insuffisance rénale et en attente d’une greffe depuis près de quatre ans.

Originaire de Carleton-sur-Mer, Mme Boudreau n’est pas en mesure de venir passer du temps auprès des siens, les traitements de dialyse que requiert son état de santé, nécessaires trois fois par semaine, n’étant pas à sa portée dans la Baie-des-Chaleurs.

Selon l’information reçue par Mme Boudreau et publiée par le JDQ, le centre de Maria serait actuellement à pleine capacité, mais le CISSS ferait tout en son pouvoir pour accommoder les gens qui ont besoin de tels services.

Or, la situation est encore bien pire, défend le député, puisque l’offre en place ne répondrait pas, selon lui, aux besoins de la clientèle régionale. M. Roy avance que des cas de résidents du secteur devant se rendre à Rimouski pour recevoir leurs traitements ont été signalés à son équipe, une situation qu’il qualifie de «révoltante».

C’est notamment le cas d’un homme de Maria qui doit parcourir 1700 kilomètres par semaine. «Étant âgé, en mauvaise santé et appauvri financièrement par des déplacements coûteux et très mal remboursés, le citoyen est au désespoir», déplore M. Roy. Selon lui, d’autres patients seraient même déménagés à l’extérieur de la Gaspésie, question de pouvoir recevoir leurs traitements.

Cette situation lui fait dire que les trois jours durant lesquels les chaises d’hémodialyse seraient en fonction au centre hospitalier de Maria (les lundis, mercredis et vendredis) sont nettement insuffisants. «On a les chaises. Il faut juste déployer les ressources pour les maximiser, passer de huit à douze heures trois jours par semaine et s’il le faut, les rendre opérationnelles les mardis, jeudis et samedis. C’est essentiel! Ces gens-là sont captifs», rappelle le député.

Diverses revendications

Entrevoyant une potentielle sous-utilisation des ressources en place, le représentant de Bonaventure à l’Assemblée nationale a demandé au ministère de la Santé de faire enquête auprès du Centre intégré de la santé et des services sociaux (CISSS) de la Gaspésie relativement à une «potentielle sous-utilisation des ressources».

Il entend également faire des représentations auprès de la ministre Danielle McCan  afin que Québec accompagne le CISSS dans la bonification des traitements offerts dans la Baie-des-Chaleurs, qu’ils soient dispensés à long terme aux patients de la région ou offerts de façon ponctuelle aux personnes de passage.

Sylvain Roy a également rencontré Mme McCan au début du mois d’avril. Le député a notamment plaidé en faveur d’un meilleur remboursement des déplacements des patients qui doivent quitter la Gaspésie pour des traitements, celui-ci n’étant pas le même d’un CISSS à l’autre en province.

«Chez nous, c’est 13 sous du kilomètre et les premiers 200 ne sont pas payés. Sur la Côte-Nord, si je ne me trompe pas, c’est quelque chose comme 35 sous du kilomètre», résume le député, qui a demandé que le tout soit appliqué de façon uniforme.

La politique de soutien aux déplacements devrait être mise à jour cet automne.