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12 avril 2019

Cancer de la prostate: se jumeler pour traverser l’épreuve

De gauche à droite: Daniel Leblanc, accompagnateur-bénévole, Anie Cayouette, directrice générale par intérim de l’OGPAC, Régis Audet, accompagnateur-bénévole, Carolanne Poirier, présidente du conseil d’administration de l’OGPAC et Jean-Marc Cyr, accompagnateur-bénévole.

SANTÉ. Les hommes de la Baie-des-Chaleurs qui ont reçu ou qui sont en attente d’un diagnostic de cancer de la prostate peuvent désormais compter sur un accompagnateur qui a lui aussi vécu ce profond choc: l’Organisme Gaspésien des Personnes Atteintes de Cancer (OGPAC) a lancé, le 26 mars dernier, un tout nouveau projet-pilote de jumelage intitulé Un PAS ensemble, pourquoi PAS messieurs!.

Cinq accompagnateurs formés par PROCURE, un organisme provincial spécialisé en cancer, sont fin prêts à soutenir, en personne, par téléphone ou par visioconférence, leurs confrères qui auront besoin de parler et d’être écoutés.

Les bénévoles ont été recommandés par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Gaspésie et ont accepté de s’impliquer pour la cause. «Ils ont été choisis pour leurs qualités de communication, pour leur positivisme», ajoute la directrice par intérim de l’OGPAC, Anie Cayouette.

Les hommes atteints d’un cancer de la prostate, moins nombreux à faire appel aux services réguliers de l’organisme, n’ont pas été choisis par hasard, ajoute-t-elle: «On s’est aperçu que la clientèle des hommes ne parle généralement pas beaucoup et n’est pas nécessairement attirée par des cafés-rencontres en raison des tabous reliés au cancer de la prostate».

Le fait que cette maladie touche directement la masculinité du malade contribue notamment à ce que ces tabous persistent toujours, croit Mme Cayouette. Il est ainsi primordial de contribuer à briser l’isolement que peuvent vivre les personnes atteintes, renchérit-elle : «Parfois, les proches sont impliqués, touchés. Le patient n’a pas nécessairement envie d’aller les inquiéter encore plus».

Or, il s’agit d’une forme de cancer qui, diagnostiquée rapidement, présente d’excellents pronostics de rétablissement, ajoute la gestionnaire. Ainsi, lui présenter une personne qui a surmonté ce mal peut grandement encourager une personne qui vient tout juste d’apprendre cette terrible nouvelle.

Régis Audet est l’un des hommes qui accompagneront bénévolement ceux qui en feront la demande. Il a reçu un diagnostic il y a près de quatre ans, un moment qu’il n’a pu oublier. «Tu tombes en bas de ta chaise», a-t-il imagé lors du lancement du projet-pilote.

M. Audet a ouvertement parlé de sa situation lorsqu’il a appris la nouvelle; celle-ci s’est propagée et des hommes l’ont contacté afin de lui partager leur propre histoire et leur expérience des différents traitements qu’ils ont subis.

Aujourd’hui, il peut en quelque sorte redonner ce qui lui a été donné aux malades. «Les bénévoles ont chacun eu leur propre style de traitements, donc on va vraiment pouvoir les supporter», se réjouit celui qui a subi de l’hormonothérapie, de la radiothérapie ainsi que de la curiethérapie.

Le service, issu du projet Ensemble on s’occupe de notre monde, réunissant plusieurs partenaires, est actuellement sous l’observation du Dr Marie-Pascale Pomey, chercheure au Centre de recherche du CHUM. Précisons qu’un deuxième volet du projet comprend quant à lui des capsules vidéo et des entrevues conçues et mises à la disposition du public via le site Faisons équipe contre le cancer.

À plus grande échelle?

Le projet pilote actuellement porté par l’OGPAC, pour le moment offert dans la Baie-des-Chaleurs, pourrait éventuellement être exporté à l’extérieur de la Gaspésie. «Si on a des succès et que ça fonctionne bien, probablement que d’autres régions vont pouvoir procéder», se réjouit Mme Cayouette.

Il est également possible que l’initiative soit déployée dans les autres MRC de la région, et qu’elle s’ouvre à des personnes atteintes d’autres types de cancer.

Les personnes intéressées à bénéficier de ce jumelage peuvent déjà contacter l’OGPAC au 1 888 924-5050 ou visiter le www.ogpaq.net.

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