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11 mars 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Pascal Bérubé réagit au départ de la députée Catherine Fournier

POLITIQUE PROVINCIALE

Pascal Bérubé

©Gracieuseté

Pascal Bérubé perd une députée à la suite de l'annonce du départ de Catherine Fournier.

EN COLLABORATION AVEC JP THIBAULT - Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, s'explique mal le départ de sa députée, Catherine Fournier, qui fait passer de 10 à 9 le nombre de péquistes à siéger à l'Assemblée nationale.

Lors d'une conférence de presse, la députée péquiste de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a déclaré qu'elle quittait le navire estimant que le parti a « cessé d'attirer et de se renouveler ». Celle qui siège maintenant comme indépendante en a rajouté affirmant « qu'à force de perdre, le Parti québécois était devenu perdant ».

Lors de son point de presse, Catherine Fournier a laissé présager qu'elle pourrait participer à la création d'une coalition des forces indépendantistes. « Nous devons remettre sur pied un mouvement qui, par sa force d’innovation et de ralliement, pourra aller jusqu’où les autres ne sont pas arrivés »

Cette nouvelle qui fait passer le PQ derrière Québec solidaire quant au nombre de députés à l'Assemblée nationale a fait réagir le chef péquiste, Pascal Bérubé. Ce dernier s'explique mal pourquoi la jeune députée a décidé de quitter alors que le parti était sur le point de présenter un grand chantier de mobilisation et de réflexion où toutes les idées seraient les bienvenues, sans toutefois déroger à l'objectif ultime de la souveraineté. « Catherine Fournier affirme qu’il n’y a pas de place pour un nouveau parti politique au Québec, mais ne souhaite plus participer à la démarche de réforme du Parti Québécois. Cette contradiction nous laisse perplexes, d’autant plus que la députée prône le rassemblement et l’unité en claquant la porte », a-t-il déclaré.

Pascal Bérubé soulève également le point de la légitimité de la députée de siéger de manière indépendante alors qu'elle a été élue il y a à peine cinq mois sous la bannière du Parti québécois. Il estime que Catherine Fournier a des questions à se poser sur l'enjeu éthique que provoque son départ.

Avec ce départ, la Parti québécois compte maintenant sept députés dans l'Est-du-Québec en plus de Véronique Hivon dans Joliette et Sylvain Gaudreault dans la circonscription de Jonquière.

Quant à la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, elle est loin de partager la vision de Catherine Fournier, qui vient de claquer la porte du PQ pour siéger comme indépendante.

Réélue en octobre dans sa circonscription de Marie-Victorin – un bastion péquiste sans interruption depuis 1985 – la plus jeune députée de l’Assemblée nationale a expliqué en point de presse que le parti « a cessé d'attirer et de se renouveler [et] qu’à force de perdre, [il] est devenu perdant. Du coup, il a aussi perdu beaucoup de sa pertinence ».

Un jugement qu’est loin de partager Méganne Perry Mélançon, qui comme plusieurs est restée quelque peu interloquée face à cette défection subite, à peine cinq mois après les élections. Cette dernière tient à rassurer les électeurs comme quoi elle n’a aucune intention de quitter le navire.

« Je ne partage pas du tout cette vision et je m’en dissocie […] Personne au caucus n’avait été mis au courant de ses intentions et c’est certain que c’est un revirement de situation quand même important […] Pour nous au Parti québécois, il y a énormément d’incompréhension, surtout après son point de presse. Ceci dit, je reste au PQ et je le dis haut et fort. »

De deux ans son aînée, la députée de Gaspé se dit aussi surprise du moment choisi puisque la formation allait annoncer aujourd’hui même son plan de mobilisation à l’aube du conseil national prévu les 23 et 24 mars prochains, où discussions, décisions et orientations seront mises sur la table. « C’est assez ironique. On n’écarte rien présentement et toutes les possibilités sont encore là. C’est ce qu’on trouve un peu dommage de sa décision parce que son opinion aurait été prise en compte comme celle de chacun des militants. On est en grosse refonte, on n’a jamais exclu quoi que ce soit et on trouve dommage qu’elle ne fasse pas partie du débat. On est à un point charnière en ce moment et il n’y a rien de décidé. Ce n’est pas comme si on avait pris une orientation à laquelle elle n’adhérait pas. »

 

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